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Agressions

Un homme noir, 28.07.2025. Brutalisé – Bobigny

28 juillet 2025 – Bobigny
Clé d’étranglement alors qu’il est menotté, plaquage à terre, coup de poing, Taser à répétition : arrêté et perquisitionné

À Bobigny, des policiers ont commis des violences sur un homme noir: clé d’étranglement alors que la victime est menottée dans le dos, coups de poing au visage, coups de taser… Il s’agirait des mêmes agents qui avaient menacé de tazzer Aly Diouara.

Un flic commence par essayer de faire tomber l’homme, déjà menotté dans le dos, et n’héiste pas à le prendre par le cou par derrière (“clé d’étranglement”), s’y reprenant à plusieurs fois pour le mettre à terre. Une fois au sol, un bon coup de poing dans le museau, pour faire bonne mesure…

C’est comme ça qu’on tue chef ?

Pendant ce temps-là, les collègues vaquent à leurs petites affaires sans se préoccuper de ce que fait leur camarade. Certains d’entre eux s’occupent aussi de menacer les gens autour qui commencent à s’inquiéter des cris de la victime et les maintenir à distance.

Une fois un peu moins résistant après plusieurs décharges de Taser, ils l’emmènent perquisitionner chez lui dans l’immeuble en face. Qui sait ce qui c’est passé ensuite entre quatre murs ?

Soutien et Justice à la personne victime de ces bourreaux censés nous protéger !
Violences physiques
X
Arrestation
 Détention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
XClés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
XÉtranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
XUsage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
XPerquisition
 Violences de la part de collègues policiers
XPassivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins

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  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

Bravo à la personne qui a filmé ces fils de rien dans l’exercice de leur miction !

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Agressions

Lisa et Lyes, 27.07.2025. Brutalisés, arrêtés et poursuivis – Paris

27 juillet 2025 – Tour de France – Paris
Entre 18 et 30 ans. GAVés 22 heures, poursuivis et condamnés pour un drapeau palestinien sur le Tour de France
Muselage des voix pro-Palestine sur le Tour de France 2025

Lisa :

“C’est juste ici qu’on s’est faits interpeller, puis garder à vue pendant 22 heures pour avoir accroché un drapeau de la Palestine sur un bandeau de signalisation sur le parcours du Tour de France.

Les policier nous ont vus nous ont vus avec un drapeau de la Palestine, on les a vus annoncer quelque chose au talkie-walkie, j’imagine à leurs supérieurs. Juste en face, il y avait un drapeau des États-Unis, mais visiblement il n’a pas posé problème aux policiers.

Ils m’ont poussé vers la porte, ils m’ont mis les mains dans le dos avec l’usage de la force pour me menotter.

On nous a pris nos ADN, nos empreintes et ils ont pris des photos de nous sans jamais nous dire qu’on avait le droit de refuser.

La question palestinienne, c’est un vrai baromètre du niveau et de l’état des lieux de la liberté d’expression et de toutes les libertés individuelles en France. On voit bien que juste en affichant un drapeau de la Palestine dans une compétition sportive où elle a été empêchée de concourir, on peut être mis en garde à vue, interpelés.

Lyes :

“En arrivant au commissariat, dans les 10 secondes qui ont suivi mon arrivée, j’ai entendu les policiers bien parler du motif pour lequel j’étais là, et ils ont crié “Palestine, Palestine, va te faire enculer, Palestine”, mot pour mot.

Dabord on m’a accusé d’avoir mis une droite à un policier, ensuite ç’a été violences en réunion contre personne dépositaire de l’autorité publique. Au final on m’annonce un stage de citoyenneté de deux jours. pour ces mêmes faits.

Juste avant que notre avocate vienne nous voir bien entendu.

Tout procès-verbal qui a été rédigé pendant la garde à vue, on nous l’a jamais présenté avant de le signer, parce qu’ils ne pouvaient pas tourner leur ordinateur.

Moi j’ai une question à poser aux autorités : reconnaître la Palestine, mais avec quel drapeau du coup, si on n’a même pas le droit d’arborer ce drapeau-là ?

Violences physiques
X
Arrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
XAccusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
XObstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
XPrise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
XConfiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 28.07.2025 – Fin de GAV; condamnation à un stage de citoyenneté de 2 jours à effectuer en octobre
  • 27.07.2025 – Agression, arrestation et début de GAV pour Lisa et Lyes
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

[Source : L’Humanité]

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Un cycliste, 18.07.2025. Percuté et tabassé – Fréjus

18 juillet 2025 – Fréjus
Entre 18 et 30 ans. Coursé par une voiture de police, percuté par une autre, puis tabassé après l’accident

Sur la vidéo d’un groupe de jeunes filmant depuis une voiture, on voit la voiture de police s’élancer à contre-sens depuis une station service de l’autre côté de la route, traverser à vive allure la voie pour se retrouver dans le sens de circulation puis s’arrêter en queue-de-poisson devant la voiture depuis laquelle les personnes filment.

On voit alors qu’une autre voiture, venue en sens contraire, a fait barrage au cycliste et l’a renversé sur le trottoir.

Immédiatement, des flics sortent de cette voiture et se précipitent sur le cycliste pour le bourrer de coups et lui attacher les mains.

Le cycliste a probablement été arrêté, on n’en sait pas plus pour l’instant…

Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
X“Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
XCourse-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
XArrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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  • Vidéo de témoins publié sur FB
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

[Source : Merci aux témoins qui ont filmé la scène !]

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Amine, 16.07.2025. Frappé et arrêté – Toulouse

16 juillet 2025 – Toulouse
Entre 18 et 30 ans. Frappé, menotté, 24h de GAV : en attente de procès
Tour de France 2025

Amine a été interpellé par la police, en pleine arrivée, de la 7e étape du Tour de France à Toulouse, alors qu’il portait un tee-shirt “Israel out of the Tour“, tout en hurlant “Israël sur le Tour, le Tour se rend complice“, pour protester contre la présence de la formation Israel-Premier Tech, sur le Tour de France 2025.

Il s’est fait frapper, menotter, a passé 24 heures en GAV et va avoir un procès.

“J’ai protesté contre la présence de l’équipe israélienne ‘Israël Premier tech’ au tour de France. En 2025 alors qu’il y a un génocide en cours à Gaza, la France laisse participer une équipe israélienne au tour de France. Je trouve cela insupportable, et c’est pour cela que j’ai décidé de protester avec un tee-shirt qui demande l’exclusion de l’équipe israélienne.”

“Je rappel qu’en 2022 les équipes russes ont été exclu à cause de la guerre en Ukraine.

[…]L’équipe israélienne est financé par un milliardaire qui soutien Benjamin Netanyahu et l’exclusions des Palestiniens, des territoires occupés.”

“Ça fait 2 ans que les voix pour la Palestine sont criminalisés. Au début les manifestations pour la Palestine étaient interdites. Maintenant dès qu’un drapeau ou un keffieh est brandi les manifestants sont contrôlés, fouillés et parfois même, emmenés en garde vue.”

Violences physiques
X
Arrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 17.07.2025 – Fin de GAV
  • 16.07.2025 – Agression d’Amine; GAV
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :
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Un homme noir, 14.07.2025. Brutalisé par des sous-flics de la RATP – Paris

14 juillet 2025 – Station Châtelet-Les Halle, Paris
Plaqué au sol, écrasé à terre sous 3 agent.e.s, étranglé, tête écrasée contre le sol, doigts retournés, menotté alors qu’il se laisse faire…

Le 14 juillet à l’arrêt de Châtelet-Les Halles, des agents de la sûreté RATP ont etranglé un homme noir, alors qu’il ne cherchait pas à de débattre.

On voit les 3 agent.e.s le faire tomber, le retourner sur le ventre et tenter de le menotter brutalement en lui retournant les doigts pour lui faire ouvrir la main, pendant que l’un d’elleux lui fait une prise d’étranglement et que l’autre lui maintient les jambes…

Pendant toute la scène, l’homme crie : « Je me laisse faire ! »

Bravo la RATP, vous avez bien appris des flics en titre, mais pensez quand même à vos gamins quand iels prennent le métro, au cas où iels tomberaient sur le même genre de fils et filles de rien !

Violences physiques
 Arrestation
 Détention
 XBousculade / projection
X
Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
XClés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
XÉtranglement
XDoigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
XTirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
XPosition inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • Vidéo d’un.e témoin sur X
  • Avocats :
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  • Cagnotte :

Merci à la personne qui a filmé la scène, pendant que d’autres passaient sans jeter un regard…

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Jumaa Al-Hasan, 02.03.2024. Noyé pendant une intervention policière – Gravelines

2 mars 2024, canal de l’Aa – Gravelines
27 ans. Noyé pendant une intervention policière : décédé

Le 2 mars vers 22:00, à quelques kilomètres en amont du littoral, un canot de fortune s’élance sur le canal de l’Aa, une trentaine de personnes à son bord. Ce soir-là, l’eau du canal est basse et les berges boueuses. L’embarcation est vite repérée par une patrouille de police, qui se met à la suivre. D’autres unités la rejoignent à proximité de la rue de la Gare, à Gravelines.

“On avançait le long de la rivière, et la police nous suivait, en projetant beaucoup de lumière sur nous, comme un projecteur.”

Dissimulé dans les environs, un autre groupe attend de monter à bord. Des policiers interviennent sur les berges pour les empêcher d’embarquer.

“Les policiers sont sortis et ont commencé à poursuivre les gens, les frappant à coups de matraque. Tous ceux qui s’approchaient de la rivière étaient aspergés de gaz lacrymogène et battus.”

La préfecture du Nord reconnaît l’usage des moyens lacrymogènes par les policiers cette nuit-là (communiqué du 13 mars 2024), contre des personnes en bordure d’un cours d’eau. Une vidéo, tournée 3 semaines après les faits, à quelques centaines de mètres en aval le long du même canal, atteste de cette pratique courante.

Malgré le danger, 4 ou 5 personnes parviennent à rejoindre l’embarcation en se jetant à l’eau. Jumaa, Syrien de 27 ans, est le dernier du groupe encore caché, à quelques mètres seulement des policiers sur place. Alors qu’ils se rapproche des berges, Jumaa se retrouve piégé entre la police et le canal.

“Quand il a essayé de remonter, il a vu la police, et la police a commencé à l’asperger de gaz, du spray au poivre ou quelque chose comme ça. À cause de ça, il a été forcé de redescendre.”

Selon les témoins présents sur le canot, l’usage de gaz lacrymogène par la police depuis les berges était si intense qu’ils en ont eux-mêmes ressenti les effets irritants.

“De peur, il a sauté à l’eau. Mais il a tout de suite coulé.”

4 témoins interrogés assistent à la noyade, qui a lieu sous les yeux de policiers munis de lampes torches. À bord du canot, des personnes crient immédiatement à l’aide, mais les policiers ignorent leurs appels et continuent de suivre l’embarcation depuis la berge.

“On a voulu le sortir de l’eau, mais nous n’avons pas pu à cause de la boue et de la police, car dès que vous approchez d’eux, c’est sûr qu’ils vous arrêtent.”

“La police n’était pas loin de lui. S’ils avaient voulu, ils auraient pu descendre là où se trouvait le jeune homme, se baisser, et le sortir de là. Mais la police ne l’a pas secouru.”

Le moteur dysfonctionne, rendant toute manœuvre difficile. Porté par le courant, le canot poursuite sa dérive. À 23:19, les pompiers sont appelés au port de plaisance de Gravelines pour porter assistance à des personnes coincées dans la vase. À terre, des exilés interpellent les policiers aux alentours pour les alerter de la disparition de Jumaa, à peine 100 mètres en amont. Mais ni la police, ni les pompiers, ne prennent leurs appels à l’aide au sérieux.

À 01:43, l’intervention des pompiers est levée. Leur rapport conclut : “Aucune personne à l’eau.

Un membre de l’ONG Utopia 56 a enregistré son appel au commissariat local, le lendemain matin :

“Ils ont fait des recherches avec des drones et des caméras thermiques, et il n’y avait rien. Donc les recherches sont terminées, voilà…”

Le corps de Jumaa ne sera retrouvé que 16 jours plus tard, par un passant, dans ce même canal, à 500 mètres de là où il s’est noyé.

“Si j’avais la nationalité française ou un statut légal, je porterais plainte contre la police. Nous les Syriens, on a fui la Syrie à cause de la police, à cause de ce que Bachar Al-Assad nous faisait, et de ce que la police là-bas nous faisait. Et maintenant, voilà ce que la police en France nous fait.”

Justice et Lumière pour Jumaa et ses proches !
Violences physiques
 Bousculade / projection
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
XUsage de matraques
XUsage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Menace avec une arme de poing
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
XNon-assistance à personne en danger
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Reconstitution en 3D des événements, Disclose, Index et le laboratoire de recherche Liminal

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Agressions

Hédi, 01.07.2023. Flingué – Marseille

1er juillet 2023 – Marseille
22 ans. Atteint par un tir de LBD40 puis tabassé : hématome intra-cérébral, d’une fracture de la mâchoire, et d’une perte de la vision de l’œil gauche, d’où un coma, une semaine en réanimation, deux semaines en neurochirurgie, plus de 50 agrafes, défiguré et des souvenirs difficiles à vivre
Nuit du 1er au 2 juillet, Marseille : émeutes et violence dans les rues de la ville en suite de la mort de Nahel à Nanterre…

Hédi Rouabah sortant du travail à Vauvenargues, retrouve un ami sur le Vieux-Port de Marseille pour la « fête des terrasses ». Alors qu’ils n’ont pas participé aux émeutes, ils croisent une équipe de la BAC qui leur demande de partir, et qu’ils “saluent” en passant à leur hauteur. Hédi est d’abord touché par un tir de LBD40 à la tempe , puis, immobilisé, il est tabassé à coups de poing et de matraques et se fait casser la mâchoire : un policier se tient alors sur lui, tandis que les autres le frappent et le matraquent :

« On a croisé une équipe de la Bac, on leur a dit bonsoir et on a vu qu’ils n’avaient pas envie de discuter.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai reçu un impact dans la tête, au début je savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper.  Il y en a un qui était allongé sur moi, donc je ne pouvais pas bouger. Il y en a qui m’ont frappé avec les poings, d’autres avec les matraques.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne. ».

Selon BFMTV, Hédi se réfugie avec son ami chez un épicier, qui tente en vain de joindre les pompiers, débordés par la situation sur la ville. Hédi, qui perd beaucoup de sang, se met à vomir. L’épicier décide alors de le transporter avec son propre véhicule à l’hôpital de la Timone, où il sera pris en charge. 

Après un coma jusqu’au lendemain, victime d’un trauma crânien, Hédi passe une semaine en réanimation, puis deux dans un service de neurochirurgie. Après deux opérations, les médecins lui retirent un morceau de crâne, qu’ils referment ensuite à l’aide de « 65 agrafes ». Désormais, Hédi se déplace et s’exprime plus lentement.

« […] J’ai eu un trauma crânien, dû à un tir de flash-ball. Et du coup, j’ai une partie du crâne en moins.

J’ai été dans le coma […]. J’ai été opéré de la tête. D’après eux, ils ont opéré un mort. […] . Ils ont été obligés de m’enlever un bout de crâne pour ça “respire”.

[…] Je me suis regardé une fois à l’hôpital, par curiosité, je voulais savoir, mais c’était trop… […] Quand tu vois un grand trait métallique de 65 cm sur ta tête, que tu te vois gonflé, que tu vois que ton crâne n’est plus rond, c’est super dur à supporter. J’ai perdu presque dix kilos

[…] Je parle lentement, je me déplace lentement, avant j’étais une pile et maintenant je dois rester souvent dans le noir, avec aucun son, aucune lumière, parce que j’ai des migraines qui ne s’arrêtent pas.

J’estime avoir une certaine chance de me réveiller avec mes facultés, c’est important étant donné ce qu’il s’est passé, des blessures. Mais tous les jours, c’est encore dur, il faut supporter le fait d’avoir ce passage dans ma vie.

Des fois, je me dis que je vais me réveiller, mais en fait je me réveille toujours avec la tête déformée, avec ces migraines, avec cet œil flou. […] Je me suis regardé une fois à l’hôpital par curiosité mais c’était trop, quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter.

[…] Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant, mais ma vie d’avant elle était bien, par rapport à celle-ci.

C’est important de dire que la police est importante en France. Si elle n’était pas là, ce serait un grand bordel. J’en veux à ce groupe d’individus qui se sont permis ce qu’ils n’auraient pas du faire. J’espère qu’ils regrettent, qu’ils ont réfléchi.

Un citoyen français lambda serait déjà en prison et on n’en parlerait plus, je pense qu’ils ont tort, mais ça reste à leur prouver, ils ont besoin de voir et entendre ce qui s’est passé, il y a certains moutons noirs à écarter du troupeau.

Pourquoi moi ? Quand il y en a un ou deux, OK. Mais quand sur une équipe de quatre ou cinq, tu vois qu’ils sont tous pourris, c’est grave. Ça veut dire que c’est clair et assumé. ».

D’après son avocat Me Jacques Preziosi, les blessures de Hédi sont « Autant de choses qui ne sont pas causées par un seul coup, mais par une série de coups portée avec une violence effrayante ».

La version des flics

La cheffe de la BAC n’a signalé aucun incident cette nuit-là, ni aucun usage d’un LBD dans son rapport à sa hiérarchie.

Aucun policier ne souhaite collaborer à l’enquête, allant même jusqu’à avoir du mal à s’identifier sur les vidéos“, déplorent les enquêteurs de l’IGPN.

Le policier placé en détention provisoire et seul porteur de LBD, identifié grâce à son tee-shirt sur les images de vidéosurveillance au moment des faits, affirme n’avoir aucun souvenir des faits et va même jusqu’à dire qu’il ne se reconnaît pas sur les vidéos qui lui sont présentées.

Un autre policier, identifié lui-aussi grâce à sa tenue vestimentaire, a nié tout fait de violences lors de sa garde à vue, et dit ne pas savoir pourquoi Hedi est tombé au sol. Il dit d’ailleurs n’avoir aucun souvenir des faits.

Un troisième lui aussi identifié grâce à sa tenue vestimentaire, assure ne pas se souvenir de la scène, et ne pas avoir participé à cette action à ce moment-là et a même refusé d’être pris en photo par les enquêteurs de l’IGPN pour “des questions de sécurité” selon ses dires.

Début août, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence doit se prononcer sur la demande de remise en liberté du policier tireur de LBD40 (un “Marseillais de 35 ans au crâne rasé, moulé dans son tee-shirt blanc, un tatouage imposant sur son bras gauche musclé, en détention provisoire depuis deux semaines” selon 20 Minutes). Le flic change pour la première fois de version (il avait toujours nié jusqu’ici) : « J’ai fait usage du LBD à une reprise. […] La consigne était de ne plus interpeller. Arrivé au cours Lieutaud, la consigne était de rétablir l’ordre dans la rue d’Italie prise d’assaut par des individus hostiles qui pillaient. » Selon lui, Hédi « avait toujours le visage dissimulé et était toujours porteur de sa capuche. [… Il a fait ] un mouvement vers l’arrière pour jeter un objet. »

Réplique de l’avocat d’Hédi :

« Moi, je porte souvent des vestes à capuche. Je me demande si je suis en danger parce que je porte des vestes à capuche ! [citant une déclaration d’un des policiers mis en examen : « habillé en mode délinquant. »] C’est extraordinaire ! Qu’est-ce que c’est que cette expression ? Après le délit de sale gueule, on invente le délit d’habit. […] Vous avez tiré à trois mètres dans la tête de ce pauvre homme qui a commis la faute de porter un vêtement à capuche. […] Vous êtes dangereux, monsieur. »

L’escalade de la récupération politique et flicarde :
  • Les syndicats de police réclament un statut spécifique pour les fonctionnaires lorsque les faits reprochés le sont dans le cadre de leurs missions, les des arrêts maladie se multiplient à Marseille, puis dans les Bouches-du-Rhône, puis un peu partout en France, en application du “code 562“, c’est-à-dire un service minimum;
  • David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires SCPN : « Que ce policier doive répondre devant la justice des faits pour lesquels il est soupçonné, c’est une évidence, personne n’est au-dessus des lois. Ce qu’on dénonce – et c’est ce qu’a très bien dit Frédéric Veaux -, c’est qu’un policier soit traité comme un simple voyou alors que les faits qu’on lui reproche ont été commis dans l’exercice de ses fonctions, qu’il a des garanties de représentations. » 
  • Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, déclare que les policiers qui ont participé à la restauration de l’ordre public après les émeutes (à la sanglante répression policière donc) n’ont pas leur place en détention : “Le savoir en prison m’empêche de dormir. Dans ce type d’affaire, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution
  • Une cagnotte “en faveur des familles des policiers de Marseille” est lancée sur la plateforme Gofundme…
Un rapport de l’IGPN met en cause le commandant de police

2 ans après, l’IGPN dans son rapport rendu le 13 février 2025, met en cause les policiers de la BAC pour un « usage disproportionné » de la force sur le jeune homme « qui ne représentait aucune menace », et réclame un conseil de discipline contre les quatre policiers mis en examen pour violences aggravées, mais aussi pour leur cheffe, Virginie G., qui avait assuré ne pas avoir été témoin de la scène : elle a commis une « faute disciplinaire » en n’empêchant pas ses agents de se déchaîner sur le jeune homme. Selon l’IGPN, la cheffe a bien assisté à cet épisode de violence.

Les policiers interrogés avaient pourtant minimisé les faits, à l’exception de l’un d’entre eux. Puis des images dévoilées par Mediapart, en octobre 2023 sont venues renforcer le témoignage accablant du jeune homme défiguré. Elles ont permis d’éclairer, sur le déroulé des faits. On pouvait le voir, recevoir, à une distance de 5 à 8 mètres, un tir de LBD de dos, dont le projectile atteindra finalement la tête du jeune homme, ce qui est formellement interdit.

Les avocats de Hedi se sont dits « satisfaits » des conclusions de ce rapport. Me Mehdi Khezami :

« Ce rapport nous conforte dans notre idée et ne fait que confirmer ce que l’on avance depuis plusieurs mois, à savoir que la commandante de police a assisté aux violences commises par ses subordonnés et qu’elle s’est abstenue d’intervenir et d’y mettre un terme en dépit de son pouvoir hiérarchique. Cette abstention constitue une faute disciplinaire selon l’enquête administrative. Le comportement de la commandante caractérise, également, plusieurs infractions pénales et qu’il existe, à ce stade de la procédure, des indices graves ou concordants justifiant sa mise en examen ».

Ce sont ces images qui avaient conduit à la mise en examen des quatre agents et au placement en détention provisoire pendant 40 jours de l’auteur du tir de LBD qui a touché Hedi. Ce policier avait finalement été libéré le 1er septembre 2023. Aujourd’hui, les 4 policiers de la BAC, mis en examen, ont toujours interdiction d’exercer leur métier, mais perçoivent toujours leur salaire.

Les conclusions du rapport de l’IGPN sont salutaires autant qu’inespérées. Pourtant, c’était sans compter la pustule de l’Intérieur qui refuse de suivre les recommandations de l’IGPN et passer ces dangeureux psychopathes armés en conseil de discipline. À l’heure où nous écrivons, aucun des “agents” n’y a été traduit…

Justice et Lumière pour Hédi !
Violences physiques
 Arrestation
 Détention
X
Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
XUsage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
XTir dans le dos
XCharge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 13.02.2025 – Rapport d’enquête de l’IGPN
  • 00.10.2023 – Publication des images par Mediapart
  • 01.09.2023 – Remise en liberté du flic tireur
  • 03.08.2023 – Audience de la chambre d’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence sur la demande de remise en liberté du policier tireur
  • 26.07.2023 – Interview d’Hédi à Konbini
  • 20.07.2023 – Mise en examen de quatre fonctionnaires ( deux membres de la BAC sud et deux de la BAC centre) pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours ; placement en détention provisoire du tireur; placement des 3 autres sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer
  • 18.07.20238 fonctionnaires de police placés en garde à vue sur commission rogatoire d’un juge d’instruction
  • 05.07.2023 – Ouverture d’une information judiciaire du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours. Enquête confiée à l’IGPN
  • 01.07.2023 – Agression d’Hédi
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Agressions

Rayana B., 04.06.2022. Flinguée – Paris XVII

4 juin 2022 – Clignancourt, Paris XVIII
21 ans. Exécutée d’une balle dans la tête : décédée

Rayana et sa copine Inès, 21 ans toutes les deux, décident de sortir en after à Pigalle vers 10:00 du matin. Elles acceptent que deux hommes, Mohamed B. et Ibrahima, rencontrés quelques heures plus tôt, en soirée, les emmènent en voiture.  Elles sont assises à l’arrière. Quand la voiture est arrivée au niveau de Clignancourt, trois véloflics de la Brigade territoriale de contact (BTC) toquent à la vitre du conducteur parce qu’il n’a pas sa ceinture de sécurité. Mohamed M., le conducteur ne baisse pas sa vitre, se soustrait au contrôle, avant d’être bloqué quelques mètres plus loin sur une voie de bus, comme le montre une vidéo versée au dossier que la famille a pu visionner.  La voiture a fini sa course en percutant une camionnette blanche. Après, les versions divergent…

Touchée d’au moins une balle dans la tête, Rayana est décédée à La Salpêtrière le lendemain, dimanche 5 juin, des suites de ses blessures. Elle ne pourra pas être opérée car elle a été touchée au cerveau. Mohamed M., 38 ans, sans permis, a été blessé par balles au thorax par Thomas B., le policier. tireur.

La version de la police

L’enquête sur les responsabilités des policiers a été confiée à l’IGPN.

Mohamed M. a été placé en garde à vue pour “tentative d’homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique” et “refus d’obtempérer aggravé par la mise en danger d’autrui“.

Une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, pour “retracer avec précision le déroulement des faits et de déterminer les circonstances exactes d’usage de leur arme par les policiers“, a expliqué la procureure de la République de Paris.

Les policiers sont ressortis libres de leur 48 heures de garde à vue. Ils n’ont alors été soumis à aucun contrôle judiciaire, ni à aucune interdiction d’exercer leur métier, ni de porter une arme, ni mis en examen. Ils avaient expliqué avoir agi dans le cadre légal face à un homme qui les visait avec sa voiture, et donc était dangereux pour eux et les passants. Une version contestée.

Onze mois plus tard, ces trois fonctionnaires n’ont toujours pas été auditionnés par le juge d’instruction. Les résultats de l’expertise balistique ne figurent toujours pas au dossier.

L’avocat des trois fonctionnaires, Laurent-Franck Liénard : selon lui, le témoignage de la passagère « n’est pas conforme aux éléments objectifs du dossier » et notamment à l’enregistrement d’une vidéo versée à ce même dossier.

Quand l’affaire est relayée par les médias, le débat porte rapidement sur le comportement du chauffeur, Mohamed M., qui s’est soustrait au contrôle policier. Rayana, la victime, est réduite au rang de « femme objet », selon son cousin Bilal :

« Ma cousine a été résumée à un décor, pas plus qu’un mobilier urbain. On nous a fait comprendre que c’était un dommage collatéral.

Nous n’avons pas parlé au début de l’affaire, en partie parce que les débats n’ont jamais porté sur Rayana. On n’avait pas la place pour parler du fond. »

La version des témoins et de la famille

Inès raconte les deux femmes ont supplié le Mohamed M. de s’arrêter (“Laisse-nous sortir, au secours, on veut descendre !“) mais qu’il leur a répondu qu’il n’avait pas le permis.

Trois policiers à vélo ont toqué à la vitre du conducteur parce qu’il ne portait pas sa ceinture de sécurité. Il n’a pas voulu baisser sa vitre. Il a accéléré et s’est arrêté 30, 40 mètres plus loin à cause de la circulation […]. Quand on lui dit de s’arrêter, il nous répond qu’il n’a pas le permis. Il est un peu paniqué, un peu stressé et je vois deux policiers se mettre au niveau des vitres devant. On lui a dit ‘Abandonne la voiture, laisse-nous, c’est entre toi et eux, nous, on est des victimes’. On lui a dit ‘Il faut que vraiment tu nous laisses’.

Tout est allé très vite. Je n’ai même pas entendu ‘Sortez de la voiture‘ ou ‘Mains en l’air’. Ils ont cassé les vitres en tapant avec leurs armes. La scène était très violente.”

Deux policiers étaient au niveau des vitres devant nous. (…) Je n’ai même pas entendu sortez de la voiture ou mains en l’air. Ils ont cassé les vitres en tapant avec leurs armes. Le conducteur n’a même pas eu le temps d’enlever les mains du volant. On a entendu des coups de feu, la voiture qui repart. Les coups de feu et la voiture qui repart, ça se passe en même temps. Ils ont dû tirer une dizaine de coups de feu, ça a duré longtemps.

Ils nous ont laissés plus de 3 heures en plein soleil devant la foule. On nous a pas laissé voir de médecin.”

Inès ne comprend pas pourquoi Rayana ne réagit pas, elle pense que son amie s’est évanouie. La jeune femme a en fait reçu une balle dans la tête.

Son corps était lâche. C’est là que j’ai vu son cou rempli de sang. Je n’ai même pas eu le temps de bien réaliser et de la prendre dans mes bras.

La police est arrivée derrière nous. Ils nous ont braqués en disant : ‘Mains en l’air, mains sur la tête’, ce qu’ils auraient dû dire la première fois pour nous laisser une chance, peut-être, de sortir. Ils auraient pu essayer de nous protéger et d’arrêter le conducteur.

La personne est en tort, mais ils n’étaient pas obligés de tirer directement. En venir à tirer sur quelqu’un, surtout lui tirer dans la tête, c’est en dernier recours.

Il était 10h:0 en plein Paris. Il y avait d’autres gens dans la rue, des enfants notamment. Un enfant, une mère de famille, n’importe qui aurait pu prendre une balle perdue. Les policiers n’ont pas pensé à ça. Ils n’ont juste pas su garder la tête froide. Ils ont perdu le contrôle.

Pour l’instant, les policiers sont sortis, c’est comme ça. On ne peut pas faire autrement. Il y aura une enquête qui sera faite. On n’a pas le choix. On ne peut pas faire justice nous-mêmes. On ne peut pas aller dénigrer les gens, ça se réglera dans un tribunal. On est là pour Rayana et c’est pour elle qu’on se bat”

La mère de Rayana :

“Depuis le décès de mon enfant, j’attends que son dossier en justice avance, mais il n’avance pas. Aucune convocation de personne malgré la promesse des juges. Je demande justice dans un pays de justice. Ma fille avait, elle aussi, confiance dans les institutions de notre pays. Peu de temps avant sa mort, elle allait aux meetings d’Emmanuel Macron. C’était une jeune fille qui s’intéressait aux choses politiques, qui aimait son pays et était fière d’être française, fière d’être liée à ce pays de loi.

Dans notre famille, on respecte la police, mais les policiers que mon enfant a croisés ce matin-là, je ne les comprends pas. Ma fille était passagère, n’avait rien fait, et au lieu de la protéger, ils ont tiré sur elle. C’est cette réalité-là qui me fait si mal.

Je vis ici à Paris. Alors, forcément, je me dis que si ça se trouve, je peux les croiser, que la personne qui a tiré mortellement sur ma fille est peut-être toujours sur le terrain Souvent, j’y pense, je me demande s’il ou elle est lui-même un papa ou une maman. S’il ou elle a conscience d’avoir enlevé la vie de mon enfant. S’il ou elle travaille en uniforme, porte son arme

Si la balle qui a tué ma fille avait été tirée par un civil et non un policier, le travail d’enquête avancerait-il plus vite ? La justice y mettrait-elle plus de moyens ?

On était fusionnelles. Ce jour-là, je suis morte en même temps. Je n’ai reçu aucunes condoléances ou aucune excuse officielle de l’autorité policière. Tout le monde se souciait du sort des policiers mais personne n’avait l’air de s’intéresser à la mort d’une jeune fille de 21 ans; [elle n’était] pas un gangster.”

Florian Lastelle, l’avocat de la famille :

Des témoignages, des vidéos doivent être sérieusement examinés dans ce dossier. Les policiers n’ont pas été auditionnés et donc n’ont pas été confrontés aux éléments à charge qui pourraient largement justifier des mises en examen. C’est incompréhensible avec les mois qui passent. Lorsque des policiers font des fautes, il faut les constater. Et j’ai le sentiment – et j’espère que ce n’est que mon sentiment – qu’aujourd’hui, on a dans cette affaire des policiers qui protègent d’autres policiers.

Ce conducteur n’a pas tenté de foncer sur les policiers et rien ne peut justifier, expliquer la rafale de neuf balles tirées en plein jour un samedi dans un secteur fréquenté, par des familles notamment.”

La version de la Justice (?)

La famille de Rayana a décidé de porte plainte contre le conducteur du véhicule, soupçonné d’avoir refusé d’obtempérer et grièvement blessé par les tirs de la police.

Sylvie Noachovitch, avocate de la famille :

La famille de Rayana va déposer plainte dès ce jour contre le conducteur du chef d’homicide involontaire, car en refusant d’obtempérer, alors que les passagers le suppliaient de s’arrêter, il a commis une violation délibérée aux règles de prudence et de sécurité et a causé la mort de cette jeune fille.

Une autre plainte contre X visant indirectement les policiers va aussi être déposée :

La famille va également déposer plainte contre X pour violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner et pour homicide involontaire également. il n’y avait plus de danger au moment du tir et la légitime défense ne peut donc pas être invoquée par les policiers. On ne comprend pas pourquoi on a tiré dix coups de feu devant la passagère, pourquoi elle s’est retrouvée avec une balle dans la tête. À en croire la version des témoins, il n’y avait plus de danger pour la vie des policiers au moment des tirs. Ils ne peuvent pas invoquer la légitime défense.

Le 5 mai, les juges d’instruction rendent une ordonnance de non-lieu : les 3 flics ne seront pas jugés. les tirs des fonctionnaires de police « étaient absolument nécessaires et strictement proportionnés au regard de la situation créée » par le conducteur, « du fait de ses multiples refus d’obtempérer, de sa détermination à se soustraire aux contrôles, du danger objectif qu’il représentait pour les autres usagers de la route (…) et de la menace légitimement perçue par les fonctionnaires de police pour leur vie ». Une ordonnance très sommaire selon Florian Lastelle, dans laquelle Rayana « n’est même pas mentionnée ».

La famille, persuadée que la trajectoire du tir qui touche Rayana prouve l’intention d’homicide, a fait appel du non-lieu et a lancé une cagnotte pour faire face aux frais judiciaires. « La juge qui a requis le non-lieu, je ne l’ai jamais vue », souffle Nora, la mère de Rayana. En trois années, trois magistrats se sont succédés dans cette affaire. Jusqu’à cette dernière, qui a clos le dossier en quelques mois. 

« Ce sont les larmes de Rayana », imagine Aïcha, sa tante, en regardant le ciel. « C’était pourtant notre rayon de soleil. Quand elle rentrait dans une pièce, tout s’illuminait », raconte Halima, 35 ans, sœur de la victime, qui l’a vu grandir « sur ses genoux ». « Elle mettait des perruques et voulait absolument nous faire sourire. On nous a privés de ça. »

Rayana fait partie des 35 victimes tuées suite à l’élargissement des conditions d’utilisation des armes à feu en cas de refus d’obtempérer entre 2017 et 2022l’article L435-1 du code de la sécurité intérieure.

Justice et Lumière pour Rayana et les siens !

Violences physiques
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
XUsage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 05.05.2025 – Ordonnance de non-lieu des juges d’instruction
  • 00.06.2022 – Ouverture d’une information judiciaire a été ouverte pour violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort sans intention de la donner, confiée à l’IGPN
  • 07.06.2022 – Fin de GAV pour les 3 policiers, aucune mesure de contrainte ou de suspension ou de port d’arme
  • 05.06.2022 – Décès de Rayana
  • 04.06.2022 – Agression de Rayana et Mohamed M.; placement en GAV des 3 policiers
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Photo : Pauline Gauer / StreetPress
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Agressions

Idir Mederres, 09.09.2020. Retrouvé pendu au mitard

9 septembre 2020 – Quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas – Corbas
22 ans. Retrouvé pendu au mitard : décédé

Le 9 septembre 2020, Idir Mederres, 22 ans, est retrouvé mort, pendu dans sa cellule du quartier disciplinaire (QD) de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Il devait sortir quinze jours plus tard. Depuis, sa famille cherche à comprendre ce qui s’est produit derrière les murs de la prison.

Il était incarcéré pour conduite sans permis et course-poursuite.

La version de la police

Automatiquement saisi en cas de décès en prison, le procureur de la République a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort. Celle-ci est encore en cours.

D’après le parquet :

Les constations sur place effectuées par les services enquêteurs, en présence d’un magistrat du parquet qui se déplace de manière systématique en cas de décès en maison d’arrêt, n’ont révélé aucun élément permettant de suspecter l’intervention d’un tiers. En outre, le médecin légiste a conclu, dans son pré-rapport, que les données de l’examen externe et de l’autopsie sont tout à fait compatibles avec – une mort violente d’origine suicidaire –“.

Pour Dominique Verrière, du syndicat UFAP-Unsa Justice :

Ce qui est mal vécu, c’est d’être accusé d’un acte qui n’a pas été commis de la manière dont il est décrit. Des dérapages en prison, oui il peut y en avoir. Mais en l’occurrence ce n’est pas ce qui s’est passé, puisque le détenu a été retrouvé avec un drap autour du cou. Il est décédé par strangulation. Ce n’est pas du tout ce qui est décrit par un autre détenu dont on ne connaît pas trop les motivations (…). J’attends avec impatience le résultat de l’enquête, mais je suis assez serein sur ses résultats.”   

La version de la famille

La famille ne croit pas qu’Idir, bientôt libre, se soit suicidé. Nous non plus. Nous savons la pénitentiaire abonnée au classique, tragique et mensonger « suicide » et qui plus est cette prison et son mitard sont tristement connus pour des faits similaires.

Derrière ces « morts suspectes » en prison, suicide ou arrêt cardiaque, il n’y a pas toujours une famille prête à se battre, et à mettre en cause la version officielle. Il n’y a pas toujours de témoignages directs de prisonniers car les jours de mitard, les transferts et la peur sont autant de bâtons dans les roues. Et quand il y a les deux il n’est vraiment pas simple que la famille et les témoins entrent en contact.

Le témoignage d’un prisonnier est venu confirmer qu’Idir ne s’était pas pendu. L’AP a bien tenté d’étouffer ce témoin en lui collant 90 jours de mitard mais étant obligés de l’extraire tous les 30 jours, il a pu à cette occasion raconter qu’Idir a bien été tué par les matons.

« Pour vous expliquer l’histoire d’Idir : il a fini au mitard. Il s’est embrouillé avec les hessess et la brigadière et à la fin ils lui ont fait une clef de bras, ils l’ont frappé, ils lui ont mis le genou sur le cou, il l’a pas supporté et il est mort. Et ils l’ont pendu à la fin pour cacher la vérité. Et voilà personne dit rien, tout le monde s’en bat.

Je suis en direct de Corbas là, on est le 6 octobre 2020. Et voilà ce qui s’est passé pour le petit Idir ça s’est passé au mitard. Il était avec Y., il est témoin lui. Il a voulu en parler à tout le monde. Tout le monde essaie de le cacher. Et là il est au mitard, il a pris plusieurs peines pour une brigadière. En fait ils étaient là-bas, ils faisaient un peu de bordel. Voilà ils criaient à la fenêtre, ils tapaient dans les portes. Et ils sont venus. Ils s’en sont pris d’abord à Y. Ils ont coupé l’eau et l’électricité aux deux. Bah voilà au bout d’un moment quand on a soif et qu’on est enfermé quelque part et qu’on a plus d’électricité et plus d’eau, bah ils ont été obligés de boire dans les toilettes. Et ils les ont insultés tout ça et tout.

Et ils sont rentrés dans la cellote de Y. et ils l’ont défoncé. Ils ont fait leur truc de genou là. Et bah juste après le petit jeune-là Idir, il l’appelait pour lui demander l’heure de la prière, de la salat. C’est pour dire c’était pas quelqu’un de suicidaire, c’est sûr à 100%. Et bah juste après il les a entendus aller dans leur cellote et ils l’ont frappé. Sauf qu’il a plus rien entendu après. Il l’a appelé, appelé. Il répondait plus. Ils l’ont tué et là ils sont en train de cacher les choses à tout le monde. Personne dit rien ici. Là quand il est sorti du mitard il en a parlé à tout le monde ici.

Là faut faire passer le message. Inch allah comme nous on est puni, bah eux aussi ils paient ces –bip-.

Trouvez-vous qu’être interdit d’eau et d’électricité pendant
plusieurs jours est une manière de traiter un homme ? »

La mère d’Idir  :

Je vous écris ce message aujourd’hui pour la première fois. Je suis la maman de défunt Idir Mederres. Je voudrais faire éclater la vérité sur sa mort. Mon défunt fils de 22 ans qui a perdu la vie a la Maison d’arrêt de Corbas d’une cause non naturelle. Le mercredi 9 septembre 2020 à 17:30.

Les médias et la justice veulent nous cacher la véritable cause. Malgré l’autopsie faite, le milieu hospitalier ne veut pas nous donner les résultats des causes et des faits de la mort de mon défunt fils. À ce jour, nous essayons de savoir la véritable histoire. Ayant fait nos recherches de notre côté et grâce au réseaux sociaux nous avons pu avoir de nombreux témoignages et preuve que mon défunt fils ne s’est pas donné la mort par pendaison, et nous pouvons vous prouvez le contraire en demandant aux autorités qu’ils protègent tous nos témoins.

Comme vous avez pu le constater sur la vidéo d’un témoin qui a fait le tour des réseaux sociaux vous avez donc pu avoir une part de vérité sur sa mort, de plus mon fils buvait l’eau des toilettes lorsqu’il avait soif. Est-ce humains de faire vivre une telle chose a quelqu’un ?

Nous recevons des tas de témoignage d’anciens détenus qui tombent des nues de la situation et qui eux-mêmes sont traumatisés par ces situations. Mon fils, n’avait aucun problème avec qui que ce soit, c’était un garçon qui avait la tête sur les épaules, et qui avait beaucoup de projet de vie, car ce n’était pas un voyou. Je ne dis pas cela car c’est mon fils dont je parle, mais tous ses proches vous le diront c’était un bon garçon, il avait juste conduit sans permis et fait une course poursuite. Et même s’il avait été un grand délinquant il ne méritait pas ça.

Les seules personnes avec qui il a eu des problèmes n’étaient que la brigadière du mitard le jour de son décès celle qu’on appelle Karima et c’est d’ailleurs elle qui a donné l’ordre de lui couper l’eau et l’électricité a lui ainsi qu’a Y. qui n’était autre que son voisin de cellule au mitard. Aujourd’hui ils ont détruit une famille entière et surtout moi, mère de famille qui ne trouve plus le sommeil et qui a un mal fou à se relever. Si vous avez un minimum de compassion, je pense que vous ne voudriez pas que cela se répète perpétuellement. Nous vous faisions un appel à l’aide et souhaitons que justice soit faite. Aujourd’hui les médias nous font croire que dans les maisons d’arrêt les gardiens et brigadier sont corrects mais tout le monde sait que cette endroit est corrompu malgré les efforts fait par l’État, ce milieu est rempli de haine. Trouvez-vous qu’être interdit d’eau et d’électricité pendant plusieurs jours est une manière de traiter un homme ?

Nous avons découvert qu’il a été malmené et maltraité par les soit disant force de l’ordre si je peux me le permettre.

Je suis la mère du défunt Idirs Mederres. Avouez la vérité car les personnes incarcérées ne sont pas un simple numéro d’écrou ou des animaux ce sont des êtres humains après tout ils ont une famille derrière qui souffre énormément. »

« On veut plus de morts dans nos prisons. Et ça il faut vraiment que tout le monde l’entende.

La tante d’Idir :

Je suis la tante d’Idir, paix à son âme. Je resterai toujours la tante à Idir mais je suis surtout la sœur de tous ceux qui sont en détention, que ce soit sœur de religion ou sœur d’humanité.

Aujourd’hui, le cri qu’on veut pousser c’est, on ne veut plus qu’il y ait d’Idir. On ne veut plus qu’il y ait d’autres Idir. Il y en a eu avant. Il y en a maintenant. Il y en aura malheureusement encore après. Et si on ne fait pas quelque chose aujourd’hui pour arrêter tout ça, ça continuera. C’est vraiment le premier message qu’on veut faire passer.

Alors certes les personnes détenues y en a qui ont fait des bêtises d’autres non. On n’est pas là pour les juger. Y a la présomption d’innocence. Y a plein de prisonniers qui sont en détention en attente de procès ou pour purger leur peine, mais aussi qui font des projets pour une fois qu’ils seront dehors. On ne veut plus trouver nos petits jeunes morts ! Idir il avait 22 ans. Il devait sortir deux semaines après. Je ne veux plus qu’il y ait des mamans qui vivent ça.

Jamais personne, ni aucune famille, ne pensait un jour être mêlé à ça. Quand nos petits jeunes font des bêtises et qu’ils se retrouvent en prison, on se dit qu’on va le retrouver. On va leur donner la force et l’énergie de continuer à se battre et retrouver le droit chemin. Ce qu’on arrive à faire avec beaucoup de nos jeunes. Malheureusement, avec la prison parfois on les retrouve pas.

On a créé une association, qui s’appelle « IdirEspoir et Solidarité ». On va pas lâcher. J’ai besoin de témoignages de personnes qui sont détention, ou d’anciens détenus. On a besoin de soutien. On n’est pas en guerre. On veut que la vérité éclate. Pour Idir, paix à son âme. Et pour toutes les autres personnes qui sont en détention. Qu’ils aient 20 ans, qu’ils aient 30 ans, 40 ans 50 ans, qu’ils aient commis des délits, qu’ils aient commis des crimes, c’est pas des numéros d’écrou, c’est des personnes, c’est des êtres humains. On veut plus de morts dans nos prisons. Et ça il faut vraiment que tout le monde l’entende…

On en est à 84 « suicides » en prison depuis le début de l’année. On est en septembre. Il faut savoir que c’est des crimes qui sont maquillés. Mais même s’il y a vraiment autant de suicides, la question c’est pourquoi il y a autant de suicides ? Qu’est ce qu’on leur fait à nos petits jeunes pour qu’ils arrêtent de croire en la vie, en leur religion, en leur famille ? Qu’est ce qu’on leur fait subir pour leur faire croire qu’ils ont pas de dignité et qu’ils sont seuls au monde ?

Et voilà vous êtes pas seuls, on est là, pour tous les détenus de France.

L’AFLID, (Association des Familles en Lutte contre l’Insécurité et les Décès en Détention), une structure créée en 1999 pour soutenir et défendre les familles dont un membre a subi des mauvais traitements en détention, remet en cause le manque de formation des surveillants de prison et souhaite supprimer les quartiers disciplinaires. Pour Nébia Réziga :

“Quand il y a un mort au sein d’une prison, c’est très fermé, très restreint. S’il était mort dans sa chambre, ça ne se serait pas passé comme cela, avec une enquête beaucoup plus sérieuse. En prison, tout est fermé, on est au courant de rien. Il y a des suicides, mais on les pousse à faire çà. Les conditions de détention ne sont pas dignes d’un pays comme la France avec des droits du citoyen et des droits de l’homme. On a un beau pays, on a grandi ici, on est les enfants de la République. Aujourd’hui on demande des réponses à nos questions. S’il y a eu crime, qu’on le dénonce. On n’est pas là pour tuer ou maltraiter, torturer, tabasser ou humilier les gens. Personne ne supporte l’enfermement.”

L’Observatoire international des prisons a comptabilisé 82 suicides en prison depuis janvier 2020 en France.

Sa famille et l’association Idir Espoir et Solidarité se mobilisent :

  •  pour obtenir la vérité sur la mort suspecte d’Idir, et dénoncer toutes les morts suspectes en prison
  •  dénoncer les violences pénitentiaires et les morts en prison
  •  réclamer la fermeture des quartiers disciplinaires et des quartiers d’isolement
Justice et Lumière pour Idir et ses proches !
Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 XPied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
XArrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
XInsuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
XDétention
XPrivations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 00.09.2020 – Oouverture d’une enquête par le Parquet de Lyon
  • 09.09.2020 – Décès d’Idir
Capture d’écran_2025-07-22_19-55-25
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Agressions

Jamshed, 12.04.2020. Tabassé et abandonné – Marseille

12 avril 2020 – Marseille
27 ans. Tabassé, abandonné 30 km plus loin dans un terrain vague

Des policiers intervenant pour un contrôle du confinement interpellent brutalement Jamshed, un Afghan de 27 ans en ordre de séjour, ce 12 avril sur le Vieux-Port, sous l’oeil de caméras de vidéosurveillance qui filment la scène…

Les policiers soupçonnent Jamshed d’avoir craché sur deux passants qui lui auraient refusé une clope. Il est projeté contre le véhicule de police après une clé de bras, puis enfourné à l’intérieur. Selon l’adjointe de sécurité qui a procédé au menottage, le chef de bord, le brigadier de 46 ans, “s’est énervé à partir de là”. Les fonctionnaires évoquent des doigts d’honneur et des invectives.

Jamshed est ensuite véhiculé jusqu’à un terrain vague jusqu’à Châteauneuf-les-Martigues, à une trentaine de kilomètres de Marseille. Le brigadier dépose alors ses lunettes de soleil et son arme de service “pour ne pas faire de conneries”, selon ses propres termes. Derrière une butte, Jamshed reçoit “un coup de poing ou une gifle”, avant d’être abandonné à son sort.

Les deux flics décident de rédiger un faux procès-verbal indiquant avoir laissé le jeune réfugié à l’Hôtel de police.

Durant le procès des 3 policiers, le conducteur avoue : « La première grosse erreur, c’est qu’on aurait dû laisser tomber et le laisser repartir mais on a décidé qu’il ne fallait pas qu’il reste là« . Le brigadier : « J’ai pété un câble, on a fait une énorme boulette [] On avait ce gars sur les bras, on ne savait pas quoi en faire« .

Les trois policiers se sont excusés auprès de la victime, à l’audience. La peine de quatre ans de prison est supérieure aux trois ans requis par la procureure Virginie Tavanti selon laquelle ces policiers « n’ont pas été dignes de leur uniforme« . La peine de 18 mois de prison avec sursis est quant à elle conforme aux réquisitions.

Violences physiques
X
Bousculade / projection
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Menace avec une arme de poing
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
XPassivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
XRefus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 06.05.2020 – Condamnation en comparution immédiate par le Tribunal correctionnel de Marseille pour enlèvement et séquestration, faux et violences volontaires : 4 ans et 18 mois pour les 2 policiers, 1 an avec sursis pour l’adjointe de sécurité. Les 2 policiers sont incarcérés
  • 04.2020 – Garde à vue des 3 policiers dans les locaux de l’IGPN
  • 12.04.2020 – Tabassage de Jamshed

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