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Agressions

Un homme noir, 28.07.2025. Brutalisé – Bobigny

28 juillet 2025 – Bobigny
Clé d’étranglement alors qu’il est menotté, plaquage à terre, coup de poing, Taser à répétition : arrêté et perquisitionné

À Bobigny, des policiers ont commis des violences sur un homme noir: clé d’étranglement alors que la victime est menottée dans le dos, coups de poing au visage, coups de taser… Il s’agirait des mêmes agents qui avaient menacé de tazzer Aly Diouara.

Un flic commence par essayer de faire tomber l’homme, déjà menotté dans le dos, et n’héiste pas à le prendre par le cou par derrière (“clé d’étranglement”), s’y reprenant à plusieurs fois pour le mettre à terre. Une fois au sol, un bon coup de poing dans le museau, pour faire bonne mesure…

C’est comme ça qu’on tue chef ?

Pendant ce temps-là, les collègues vaquent à leurs petites affaires sans se préoccuper de ce que fait leur camarade. Certains d’entre eux s’occupent aussi de menacer les gens autour qui commencent à s’inquiéter des cris de la victime et les maintenir à distance.

Une fois un peu moins résistant après plusieurs décharges de Taser, ils l’emmènent perquisitionner chez lui dans l’immeuble en face. Qui sait ce qui c’est passé ensuite entre quatre murs ?

Soutien et Justice à la personne victime de ces bourreaux censés nous protéger !
Violences physiques
X
Arrestation
 Détention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
XClés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
XÉtranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
XUsage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
XPerquisition
 Violences de la part de collègues policiers
XPassivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins

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  • Avocats :
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Bravo à la personne qui a filmé ces fils de rien dans l’exercice de leur miction !

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Agressions

Lisa et Lyes, 27.07.2025. Brutalisés, arrêtés et poursuivis – Paris

27 juillet 2025 – Tour de France – Paris
Entre 18 et 30 ans. GAVés 22 heures, poursuivis et condamnés pour un drapeau palestinien sur le Tour de France
Muselage des voix pro-Palestine sur le Tour de France 2025

Lisa :

“C’est juste ici qu’on s’est faits interpeller, puis garder à vue pendant 22 heures pour avoir accroché un drapeau de la Palestine sur un bandeau de signalisation sur le parcours du Tour de France.

Les policier nous ont vus nous ont vus avec un drapeau de la Palestine, on les a vus annoncer quelque chose au talkie-walkie, j’imagine à leurs supérieurs. Juste en face, il y avait un drapeau des États-Unis, mais visiblement il n’a pas posé problème aux policiers.

Ils m’ont poussé vers la porte, ils m’ont mis les mains dans le dos avec l’usage de la force pour me menotter.

On nous a pris nos ADN, nos empreintes et ils ont pris des photos de nous sans jamais nous dire qu’on avait le droit de refuser.

La question palestinienne, c’est un vrai baromètre du niveau et de l’état des lieux de la liberté d’expression et de toutes les libertés individuelles en France. On voit bien que juste en affichant un drapeau de la Palestine dans une compétition sportive où elle a été empêchée de concourir, on peut être mis en garde à vue, interpelés.

Lyes :

“En arrivant au commissariat, dans les 10 secondes qui ont suivi mon arrivée, j’ai entendu les policiers bien parler du motif pour lequel j’étais là, et ils ont crié “Palestine, Palestine, va te faire enculer, Palestine”, mot pour mot.

Dabord on m’a accusé d’avoir mis une droite à un policier, ensuite ç’a été violences en réunion contre personne dépositaire de l’autorité publique. Au final on m’annonce un stage de citoyenneté de deux jours. pour ces mêmes faits.

Juste avant que notre avocate vienne nous voir bien entendu.

Tout procès-verbal qui a été rédigé pendant la garde à vue, on nous l’a jamais présenté avant de le signer, parce qu’ils ne pouvaient pas tourner leur ordinateur.

Moi j’ai une question à poser aux autorités : reconnaître la Palestine, mais avec quel drapeau du coup, si on n’a même pas le droit d’arborer ce drapeau-là ?

Violences physiques
X
Arrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
XAccusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
XObstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
XPrise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
XConfiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 28.07.2025 – Fin de GAV; condamnation à un stage de citoyenneté de 2 jours à effectuer en octobre
  • 27.07.2025 – Agression, arrestation et début de GAV pour Lisa et Lyes
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

[Source : L’Humanité]

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Un cycliste, 18.07.2025. Percuté et tabassé – Fréjus

18 juillet 2025 – Fréjus
Entre 18 et 30 ans. Coursé par une voiture de police, percuté par une autre, puis tabassé après l’accident

Sur la vidéo d’un groupe de jeunes filmant depuis une voiture, on voit la voiture de police s’élancer à contre-sens depuis une station service de l’autre côté de la route, traverser à vive allure la voie pour se retrouver dans le sens de circulation puis s’arrêter en queue-de-poisson devant la voiture depuis laquelle les personnes filment.

On voit alors qu’une autre voiture, venue en sens contraire, a fait barrage au cycliste et l’a renversé sur le trottoir.

Immédiatement, des flics sortent de cette voiture et se précipitent sur le cycliste pour le bourrer de coups et lui attacher les mains.

Le cycliste a probablement été arrêté, on n’en sait pas plus pour l’instant…

Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
X“Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
XCourse-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
XArrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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  • Vidéo de témoins publié sur FB
  • Avocats :
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[Source : Merci aux témoins qui ont filmé la scène !]

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Aly Saounera, 14.07.2025. Tabassé – Garges-lès-Gonesse

14 juillet 2025 – Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise)
17 ans. Tabassé puis abandonné de nuit en forêt: arcade sourcilière gauche fendue, lèvres éclatées en plusieurs endroits

Aly, 17 ans a été « passé à tabac à plusieurs » à coups de poings et de gants coqués puis « jeté en pleine forêt en pleine nuit ». Alors qu’il circulait dans le quartier, les 4 agents seraient passés devant l’adolescent, puis descendus de leur poubelle pour l’embarquer, en pensant qu’Aly était en train de les filmer. Les flics auraient dit à Aly, en partant : « Si on te demande, qu’est ce qui t’est arrivé ? Tu es tombé. »

La version de la police
Le Procureur de Pontoise :
« Connaissance prise des faits, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet dès le mardi 15 juillet, pour des faits qualifiés de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique au regard des éléments évoqués par un jeune homme de 17 ans découvert blessé sur la voie publique à Garges-lès-Gonesse, lors de la nuit du 14 juillet ».
Les 4 flics nient formellement les faits selon leur avocate (sans blague ?). Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer leur responsabilité.
La version de la famille

Sa grande soeur Bintou Saounera raconte :

“Hier soir le 14 juillet mon petit frère Aly de 17 ans s’est rendu dehors pour une commission aux alentours de 22:30. En marchant avec son téléphone dans la main, il tombe sur un véhicule de police nationale qui avait clairement l’intention d’en finir avec lui. En le voyant, ils ont fait une marche arrière et ont prononcé les mots suivants : “Lui, on va le niquer.” Pris de panique après avoir entendu cette phrase Aly se met à courir et a finalement cessé de courir. À ce moment-là ils l’ont rentré dans leur véhicule à l’abri des caméras et là le cauchemar commence pour Aly, coups et traumatisme à tout va !

Voilà on est en 2025, Aly qui se fait fracasser la figure gratuitement. Dans ce cas-là, on prend son identité on le ramène au commissariat, on ne le jette pas dans la rue comme ça !

Aly :

“Il y a un policier qui m’a pris par le bras. Dès qu’ils ont démarré, ils ont commencé à taper. Il y en a un qui était à ma droite (…) qui tapait avec les gants coqués, l’autre aussi. Dès qu’un posait une question, il tapait, ainsi de suite. C’était comme une balle de ping-pong. Des fois, le conducteur conduisait, en même temps, il se retournait pour me taper.”

Contactée par CheckNews, la grande sœur d’Aly indique qu’une plainte a été déposée mais ne souhaite pas communiquer davantage de détails auprès des médias.

Les 4 flics ont été mis en examen, démis de leurs fonctions et placés sous contrôle judiciaire.
Violences physiques
 Bousculade / projection
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
XUsage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
XNon-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 19.07.2025 – Mise en examen et placement sous contrôle judiciaire des 4 flics démis de leurs fonctions
  • 15.07.2025 – Ouverture d’une enquête judiciaire par le parquet de Pontoise violences volontaires
  • 14.07.2025 – Agression d’Aly
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[Source :Le20h-France Télévisions sur X]

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Ali, 23.05.2025. Arrêté arbitrairement, injurié – Valence

23 mai 2025 – place Latour-Maubourg, Valence
La quarantaine. Sorti de manif par le bras, contrôlé, fouillé, tutoyé, injurié…

Ce 23 mai, lors d’une soirée publique par l’Association valentinoise étudiante (AVE) à l’occasion des dix ans du café étudiant de l’université de Valence, Ali raconte s’être fait attraper par le bras et avoir été extrait de la foule par un policier.

“Il m’a dit ‘C’est pour un contrôle’ et ne m’a pas expliqué pourquoi. J’ai sorti mon passeport, c’est un passeport français mais protégé par une pochette verte. Il ne l’a même pas ouvert et m’a dit que je n’étais pas le bienvenu ici, que je devais rentrer chez moi. Il m’a attrapé et a dit ‘Barre-toi sinon je te casse la gueule’, j’étais effrayé.”

D’après Ali le policier en question a ensuite fouillé son sac et confondu un livre qui s’y trouvait avec le Coran : “Il m’a dit ‘Je pisse sur ton livre’.”

Trois jours plus tard, le quadragénaire est allé porter plainte au commissariat de Valence. L’enquête est en cours mais depuis cette soirée, Ali assure avoir “peur des policiers” et changer de trottoir lorsqu’il en croise.

Une plainte contre X a été déposée le 26 mai au commissariat de Valence (Drôme) “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public”

Face à ces accusations, le maire de Valence, Nicolas Daragon, soutient ses agents et leur “réitère (sa) pleine confiance et n’exclut pas la possibilité que la ville de Valence dépose plainte contre ces fauteurs de trouble pour dénonciation calomnieuse”.  Il rappelle s’être rendu lui-même à la soirée et affirme qu’il n’y a eu “aucun propos déplacé, aucune insulte ou comportement inapproprié.” Il explique que ce sont des organisateurs de la soirée étudiante qui ont contacté la police municipale. “Les organisateurs ont signalé la présence de plusieurs individus qui se sont manifestement introduits dans cette soirée sans y avoir été conviés”. Les policiers municipaux ont donc “procédé à l’extraction de ces individus. Elle s’est faite sans difficulté particulière et dans le respect des procédures.”

Nicolas Daragon réaffirme d’ailleurs sa pleine confiance aux agents qui “font preuve d’un grand professionnalisme en toutes circonstances”. La ville de Valence n’exclut pas de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

Police raciste, justice pour Ali !
Violences physiques
 Arrestation
 Détention
X
Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
XPropos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
XFouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 26.05.2025 – Dépôt de plainte contre X au commissariat de Valence pour “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public”
  • 23.05.2025 – Agression sur Ali
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Shahin Hazamy, 22.04.2025. Brutalisé et matériel saisi

22 avril 2025 – À son domicile
29 ans. Journaliste indépendant. Brutalisé devant sa famille, persuitionné, matériel saisi, arrêté : poursuivi pour apologie du terrorisme dans la vague de répression des mouvements pro-palestiniens

Mardi 22 avril à 06:14 du matin, des policiers de la BRI, de la police judiciaire du 93 ont fait irruption chez moi, ils ont cassé ma porte, ils m’ont interpellé à mon domicile devant ma femme et mes enfants, ma femme enceinte de 5 mois.

J’étais au lit, avec mon fils et ma femme, et j’ai été sorti du lit, menotté par terre. Un policier a mis son genou sur ma nuque alors que j’étais face contre terre, il m’a empêché de respirer correctement. J’ai été également frappé derrière la tête et au thorax, devant mon fils de 3 ans qui a été terrorisé par la scène.”

Shahin est journaliste indépendant, il a été interpellé pour un post sur la Palestine. Il a également été perquisitionné et son matériel journalistique a été saisi. Il est poursuivi pour “apologie du terrorisme” pour une publication sur Insta le 7 octobre 2023 dont le contenu reste confidentiel. Son procès est prévu le 3 juillet 2025.

Aujourd’hui on est inquiétés pour des mots, pour des phrases dénonçant le génocide sur les réseaux sociaux. Pour un pays comme la France, un pays dit de la démocratie, de la liberté d’expression et des droits de l’homme, c’est inquiétant. Mais si on dérange, c’est qu’on fait bien notre travail.

Quand on voit aujourd’hui toutes les personnes qui ont été réprimées, qui ont été interpelées chez elles, qui ont été convoquées, qui ont été incarcérées, qui ont été diffamées, pour moi la question se pose. Est-ce qu’aujourd’hui on a le droit d’être pro-palestinien en France ?

L’avocat de Shahin, Me Nabil Boudi, dénonce une procédure disproportionnée :

Il y a une tentative d’intimidation à l’égard de Shahin. Une simple convocation aurait été largement suffisante. Comment se fait-il que des propos qui ont été tenus il y a plus de 18 mois maintenant donnent lieu à une perquisition ?

La perquisition, en général, en droit, quand on agit dans l’urgence, quand on doit découvrir, faire des découvertes. Or là on a le sentiment que la perquisition a été détournée de son objet et détournée de son esprit.”

Entré dans le code pénal en 2014, le délit d’apologie du terrorisme permet de poursuivre des propos publics perçus comme glorifiant des “actes terroristes“, une notion jugée floue par des organisations et institutions de défense des droits humains qui y voient une menace pour la liberté d’expression, car il n’y a aucune définition légale, on peut y mettre tout et n’importe quoi.

Selon Nabil Boudi, “en l’occurence à la suite de ce conflit, de cette guerre à Gaza, il y a eu une répression judiciaire qui a été lancée par la circulaire d’Éric Dupont-Moretti dès le mois d’octobre 2023, et c’est aujourd’hui les citoyens français qui en paient le prix fort. C’est à dire que si vous émettez une critique à l’égard de l’État d’Israël par exemple, ou que vous avez un regard un peu trop proche de la ligne pro-palestinienne, il y a des magistrats qui vont considérer que c’est de l’apologie. C’est ce qu’on fait payer à Shahin aujourd’hui.”

Entre octobre 2023 et janvier 2024, plus de 600 procédures pour apologie ont été ouvertes.

Violences physiques
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
XPied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XMenace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  •  
  • 22.04.2025 – Arrestation et perquisition
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Agressions

R., xx.xx.2024. Brutalisé et humilié – X.

2024 – X.
Entre 31 et 50 ans. Insulté, menacé, giflé
Interpellé pour un geste, R. ne s’attendait pas à un tel déchaînement de haine…

« Dans une rue étroite, une voiture de police type berline traverse une foule assez compacte (passants et clients d’un bar attenant). Un doigt d’honneur devant la vitre droite du véhicule. Dans une explosion d’agressivité disproportionnée 4 policiers sortent du véhicule et m’appréhendent violemment : clé au bras, double menottage très serré, insultes et menaces. Je demande de l’aide alors que les policiers m’intiment de rentrer dans le véhicule. La foule est trop intimidée par la brigade pour m’apporter un soutien. Refus d’entrer dans le véhicule de plein gré, par peur d’un passage à tabac dans l’habitacle du véhicule.

Je suis placé de force dans le véhicule puis les policiers prennent places (2 devants, et 2 à l’arrière de chaque côté de moi). Menotété, je suis conduit plus bas dans la rue : le policier du siège avant passager se retourne alors : insultes et menaces assorties de deux claques appuyées. Les policiers me déposent à 300 mètres du lieu de l’agression initiale. De nouveau, contrôle d’indentié (toujours menotté), chantage à l’amende. Les policiers me font comprendre que je peux faire l’objet d’une amende pour outrage mais peux aussi porter plainte pour agression (!) ; tout le monde préfère en rester là.

Séquelles légères : angoisse, poignet gauche gonflé et douloureux encore 2 jours après l’agression, cervicales raides.

Je ne souhaite pas porter plainte mais alerte l’Obspol pour comptage de l’agression. »

Violences physiques
 XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
XSerrage douloureux des colsons ou des menottes
XTirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
XDéfaut ou refus d’identification des policiers
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XRefus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Agressions

Vanessa, Marcel et leurs 4 enfants, 12.03.2024. Perquisitionnés – Guyancourt

12 mars 2024 – Guyancourt (78)
Porte défoncée, coup de feu en direction du chien, Taser, coups, 30 et 9 heures de garde à vue
Des suites de la révolte post-Nahel
La version de la famille

Le matin du 12 mars 2024, Vanessa mate la téloche chez elle quand elle entend un gros coup sur la porte, qui s’ouvre violemment. Une quinzaine de keufs cagoulés, gilets pareballe et gros flingues dehors.

Un flic hurle « Il y a des chiens ! » et un tir part en direction de la chienns Naïa, en ratant sa cible.

La balle érafle le mur, rebondit sur le carrelage de l’entrée et finit par transpercer la porte de la cuisine. À quelques centimètres près, c’était Vanessa.

Réveillé par le bruit, Marcel, sort de sa chambre et prend deux coups de taser et deux coups de pied, il tombe et heurte un bureau de la tête. Il est immobilisé par le pied d’un policier sur le dos et menotté brutalement.

Les policiers entrent ensuite dans les chambres des enfants. Pendant qu’une fonctionnaire interroge les deux petites de huit ans, les agents cagoulés fouillent les lits.

Dans la chambre d’à côté, l’aîné , Tanguy, est réveillé par plusieurs policiers, menotté et conduit dans le salon.
Une fois toute la famille réunie dans le salon, les flics les interrogent sur un autre fils, Kenny, 22 ans, qui n’habite plus chez ses parents, suspecté d’avoir incendié les écoles maternelles et primaires de La Verrière, lors des révoltes post-Nahel.

À peine 15 minutes après leur entrée fracassante, les “forces de l’ordre” repartent avec Marcel, qui passera neuf heures en garde à vue, accusé de « résistance violente à personne dépositaire de l’autorité publique ».

Kenny se rend de lui-même au comico. 30 heures de garde à vue, un interrogatoire filmé avec violences physiques et verbales. Aucune poursuite judiciaire, malgré les perquisitions au domicile de chez ses parents et chez lui, en présence de sa femme.

Pour la famille, la trace de la balle se voit toujours à deux endroits dans la cuisine, et les jumelles de huit ans ont perdu l’appétit et font des cauchemars.

Marcel attend son procès. Pour lui, c’est un acte raciste. La Police, raciste ?

Violences physiques
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
XUsage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
XUsage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
XAccusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XMenace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
XPropos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Agressions

Souleyman Adoum Souleyman, 23.03.2023. Giflé et insulté – Paris

20 mars 2023 – angle des rues des Minimes et de Béarn, Paris III
Giflé, menacé, insulté
Manif Retraites

Les faits jugés remontent à la nuit du 20 mars 2023. 7 jeunes, soupçonnés d’avoir participé à des dégradations, sont interpellés par une brigade de la répression de l’action violente motorisée (Brav-M). L’un d’eux lance alors discrètement un enregistrement des échanges avec les policiers. Le document audio a permis à la justice d’attribuer gestes et propos aux policiers intervenant sur les lieux.

Dans cet audio de 23 minutes, on entend des flics (ils sont au moins une douzaine, selon une photo de la scène consultée par franceinfo) s’adresser à ces manifestants regroupés et assis par terre dans une rue du 3e arrondissement, le temps de dresser les PV d’interpellation, avant leur transfert vers le commissariat. “Tu fais quoi dans la vie ?”, demande l’un des policiers à une “étudiante”, avant de commenter sa participation à la manifestation : “T’as jamais travaillé et tu manifestes contre la réforme des retraites ?”

À un autre, un des policiers lance : “Lui, il rigole bien. Demain, tu vas être déféré devant un juge, tu vas moins rigoler.” Ce manifestant, c’est Souleyman Adoum Souleyman, un étudiant tchadien, le seul homme noir du groupe, s’entend dire qu’il a une “sacrée tête à claques quand même !” Les policiers ne se privent pas de commentaires grossiers, accueillis par les rires de leurs collègues : “Tout à l’heure, on est arrivé, tu as bandé vers l’intérieur…”

Selon cette jeune femme, qui a porté plainte pour violences en réunion, Souleymann a été plus particulièrement maltraité : il a reçu une gifle et sa tête aurait été cognée contre le mur. On entend deux bruits pouvant correspondre à cette description, entre la 6e et 7e minute du document, accompagné de cette injonction : “Efface ton sourire, efface ton sourire, efface ton sourire.” Le policier continue à s’acharner sur ce jeune homme :

Toi, je t’aurais bien pété les jambes… La prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital”.

“Prends exemple sur tes potes ! Tu la fermes ou tu veux que je recommence ? Ah tu commences à bégayer, t’en reveux peut-être une pour te remettre la mâchoire droite ?
– L’interpellé : Surtout, hésite pas à dire ça là-bas.
Dire ça où ?, interroge un policier.
Là-bas, répond le jeune homme.
Là-bas où ?, répète le policier.
Là-bas ! Vous allez me ramener où ?
Au commissariat ? Moi j’y vais pas, y a que toi y vas. Tu sais, moi je peux venir dormir avec toi si tu veux…
– Ah oui, eh ben on y va
– C’est le premier qui bande qui encule l’autre”

Un deuxième fonctionnaire s’en mêle : “Quand je t’ai attrapé, t’as commencé à trembler, c’est moi qui t’ai mis la balayette”. Le premier reprend : “S i tu veux revenir dans la rue, travaille ton cardio mon grand. T’as traversé la rue, t’étais occis.” Quelques secondes plus tard, il renchérit : “T’inquiète, ta petite tête, on l’a déjà en photo, t’as juste à te repointer dans la rue aux prochaines manifs, je peux te dire que les têtes, nous on est vachement physio, on les retient. T’inquiète pas que la prochaine fois qu’on vient, tu monteras pas dans le car pour aller au commissariat, tu vas monter dans un autre truc qu’on appelle ambulance pour aller à l’hôpital.”

À un moment, ordre est donné aux policiers de se rendre vers le secteur de Château-d’Eau (10e). “T’ as de la chance, on va se venger sur d’autres personnes, si t’as l’occase de regarder la télé, regarde bien, tu verras ce qui t’attend quand tu reviendras”, menace l’un d’entre eux à l’adresse de Souleymann Les insultes et les commentaires humiliants se poursuivent encore pendant une dizaine de minutes. Un policier fait rire ses collègues lorsqu’il affirme que l’un des interpellés “va aller en ‘gardav’ et demain, il va sortir avec une OQTF”, sous-entendant qu’il serait expulsé de France. A la fin de l’enregistrement, on entend le bruit de motos qui s’éloignent.

La version de la victime

Souleyman au micro de franceinfo :

“Juste parce que je souriais, il m’a donné des baffes. J’ai fait l’erreur de manifester, je me suis senti humilié. Au moment des palpations. [Un policier] m’a fouillé et puis il m’a attrapé par le sexe. Il m’a dit ‘T’as même pas de couilles’, des propos très sexistes.”

la version de la justice

Le 10 juillet le tribunal de Bobigny a condamneé 3 policiers de la BravM pour des violences volontaires aggravées et menaces.

Durant le procès, le policier qui a proféré ces menaces s’est excusé auprès du jeune qui s’est constitué partie civile. Thomas C., qui avait porté 2 coups au visage de Souleymann, alors que ce dernier était interpellé, assis dos au mur, est condamné à 8 mois de prison avec sursis, 1 an d’interdiction d’exercer, 450 euros d’amende. Ces propos “en aucun cas justifiés“, a souligné le président Youssef Badr, constituent “une violence verbale capable de susciter un choc psychologique“.

Théo R. est condamné à une amende de 2 000 euros, pour avoir également tenu des propos constituant des violences verbales.

L’agent a été condamné à 1 an de prison avec sursis, 2 ans d’interdiction d’exercer la profession de policier et à une amende de 450 euros + inscription au casier B.

Violences physiques
 Arrestation
 Détention
 Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
XSévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
XPropos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 10.07.2025 – Condamnation par le tribunal de police de Bobigny de Thomas C. pour violences aggravées à 8 mois de prison avec sursis, 1 an d’interdiction d’exercer, 450€ d’amende; condamnation de Théo R. à une amende de 2 000€ pour violences verbales
  • 05.09.2024 – Audience du tribunal de police de Bobigny pour juger de faits de pour “violences par personne dépositaire de l’autorité publique” et “menaces de violences
  • 00.00.2023 – Plainte avec constitution de partie civile par Souleymann
  • 24.03.2023 – Saisie de l’IGPN par le préfet de police de Paris, Laurent Nunez
  • 23.03.2023 – Agression de Souleymann
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :
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Agressions

Idir Mederres, 09.09.2020. Retrouvé pendu au mitard

9 septembre 2020 – Quartier disciplinaire de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas – Corbas
22 ans. Retrouvé pendu au mitard : décédé

Le 9 septembre 2020, Idir Mederres, 22 ans, est retrouvé mort, pendu dans sa cellule du quartier disciplinaire (QD) de la maison d’arrêt de Lyon-Corbas. Il devait sortir quinze jours plus tard. Depuis, sa famille cherche à comprendre ce qui s’est produit derrière les murs de la prison.

Il était incarcéré pour conduite sans permis et course-poursuite.

La version de la police

Automatiquement saisi en cas de décès en prison, le procureur de la République a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort. Celle-ci est encore en cours.

D’après le parquet :

Les constations sur place effectuées par les services enquêteurs, en présence d’un magistrat du parquet qui se déplace de manière systématique en cas de décès en maison d’arrêt, n’ont révélé aucun élément permettant de suspecter l’intervention d’un tiers. En outre, le médecin légiste a conclu, dans son pré-rapport, que les données de l’examen externe et de l’autopsie sont tout à fait compatibles avec – une mort violente d’origine suicidaire –“.

Pour Dominique Verrière, du syndicat UFAP-Unsa Justice :

Ce qui est mal vécu, c’est d’être accusé d’un acte qui n’a pas été commis de la manière dont il est décrit. Des dérapages en prison, oui il peut y en avoir. Mais en l’occurrence ce n’est pas ce qui s’est passé, puisque le détenu a été retrouvé avec un drap autour du cou. Il est décédé par strangulation. Ce n’est pas du tout ce qui est décrit par un autre détenu dont on ne connaît pas trop les motivations (…). J’attends avec impatience le résultat de l’enquête, mais je suis assez serein sur ses résultats.”   

La version de la famille

La famille ne croit pas qu’Idir, bientôt libre, se soit suicidé. Nous non plus. Nous savons la pénitentiaire abonnée au classique, tragique et mensonger « suicide » et qui plus est cette prison et son mitard sont tristement connus pour des faits similaires.

Derrière ces « morts suspectes » en prison, suicide ou arrêt cardiaque, il n’y a pas toujours une famille prête à se battre, et à mettre en cause la version officielle. Il n’y a pas toujours de témoignages directs de prisonniers car les jours de mitard, les transferts et la peur sont autant de bâtons dans les roues. Et quand il y a les deux il n’est vraiment pas simple que la famille et les témoins entrent en contact.

Le témoignage d’un prisonnier est venu confirmer qu’Idir ne s’était pas pendu. L’AP a bien tenté d’étouffer ce témoin en lui collant 90 jours de mitard mais étant obligés de l’extraire tous les 30 jours, il a pu à cette occasion raconter qu’Idir a bien été tué par les matons.

« Pour vous expliquer l’histoire d’Idir : il a fini au mitard. Il s’est embrouillé avec les hessess et la brigadière et à la fin ils lui ont fait une clef de bras, ils l’ont frappé, ils lui ont mis le genou sur le cou, il l’a pas supporté et il est mort. Et ils l’ont pendu à la fin pour cacher la vérité. Et voilà personne dit rien, tout le monde s’en bat.

Je suis en direct de Corbas là, on est le 6 octobre 2020. Et voilà ce qui s’est passé pour le petit Idir ça s’est passé au mitard. Il était avec Y., il est témoin lui. Il a voulu en parler à tout le monde. Tout le monde essaie de le cacher. Et là il est au mitard, il a pris plusieurs peines pour une brigadière. En fait ils étaient là-bas, ils faisaient un peu de bordel. Voilà ils criaient à la fenêtre, ils tapaient dans les portes. Et ils sont venus. Ils s’en sont pris d’abord à Y. Ils ont coupé l’eau et l’électricité aux deux. Bah voilà au bout d’un moment quand on a soif et qu’on est enfermé quelque part et qu’on a plus d’électricité et plus d’eau, bah ils ont été obligés de boire dans les toilettes. Et ils les ont insultés tout ça et tout.

Et ils sont rentrés dans la cellote de Y. et ils l’ont défoncé. Ils ont fait leur truc de genou là. Et bah juste après le petit jeune-là Idir, il l’appelait pour lui demander l’heure de la prière, de la salat. C’est pour dire c’était pas quelqu’un de suicidaire, c’est sûr à 100%. Et bah juste après il les a entendus aller dans leur cellote et ils l’ont frappé. Sauf qu’il a plus rien entendu après. Il l’a appelé, appelé. Il répondait plus. Ils l’ont tué et là ils sont en train de cacher les choses à tout le monde. Personne dit rien ici. Là quand il est sorti du mitard il en a parlé à tout le monde ici.

Là faut faire passer le message. Inch allah comme nous on est puni, bah eux aussi ils paient ces –bip-.

Trouvez-vous qu’être interdit d’eau et d’électricité pendant
plusieurs jours est une manière de traiter un homme ? »

La mère d’Idir  :

Je vous écris ce message aujourd’hui pour la première fois. Je suis la maman de défunt Idir Mederres. Je voudrais faire éclater la vérité sur sa mort. Mon défunt fils de 22 ans qui a perdu la vie a la Maison d’arrêt de Corbas d’une cause non naturelle. Le mercredi 9 septembre 2020 à 17:30.

Les médias et la justice veulent nous cacher la véritable cause. Malgré l’autopsie faite, le milieu hospitalier ne veut pas nous donner les résultats des causes et des faits de la mort de mon défunt fils. À ce jour, nous essayons de savoir la véritable histoire. Ayant fait nos recherches de notre côté et grâce au réseaux sociaux nous avons pu avoir de nombreux témoignages et preuve que mon défunt fils ne s’est pas donné la mort par pendaison, et nous pouvons vous prouvez le contraire en demandant aux autorités qu’ils protègent tous nos témoins.

Comme vous avez pu le constater sur la vidéo d’un témoin qui a fait le tour des réseaux sociaux vous avez donc pu avoir une part de vérité sur sa mort, de plus mon fils buvait l’eau des toilettes lorsqu’il avait soif. Est-ce humains de faire vivre une telle chose a quelqu’un ?

Nous recevons des tas de témoignage d’anciens détenus qui tombent des nues de la situation et qui eux-mêmes sont traumatisés par ces situations. Mon fils, n’avait aucun problème avec qui que ce soit, c’était un garçon qui avait la tête sur les épaules, et qui avait beaucoup de projet de vie, car ce n’était pas un voyou. Je ne dis pas cela car c’est mon fils dont je parle, mais tous ses proches vous le diront c’était un bon garçon, il avait juste conduit sans permis et fait une course poursuite. Et même s’il avait été un grand délinquant il ne méritait pas ça.

Les seules personnes avec qui il a eu des problèmes n’étaient que la brigadière du mitard le jour de son décès celle qu’on appelle Karima et c’est d’ailleurs elle qui a donné l’ordre de lui couper l’eau et l’électricité a lui ainsi qu’a Y. qui n’était autre que son voisin de cellule au mitard. Aujourd’hui ils ont détruit une famille entière et surtout moi, mère de famille qui ne trouve plus le sommeil et qui a un mal fou à se relever. Si vous avez un minimum de compassion, je pense que vous ne voudriez pas que cela se répète perpétuellement. Nous vous faisions un appel à l’aide et souhaitons que justice soit faite. Aujourd’hui les médias nous font croire que dans les maisons d’arrêt les gardiens et brigadier sont corrects mais tout le monde sait que cette endroit est corrompu malgré les efforts fait par l’État, ce milieu est rempli de haine. Trouvez-vous qu’être interdit d’eau et d’électricité pendant plusieurs jours est une manière de traiter un homme ?

Nous avons découvert qu’il a été malmené et maltraité par les soit disant force de l’ordre si je peux me le permettre.

Je suis la mère du défunt Idirs Mederres. Avouez la vérité car les personnes incarcérées ne sont pas un simple numéro d’écrou ou des animaux ce sont des êtres humains après tout ils ont une famille derrière qui souffre énormément. »

« On veut plus de morts dans nos prisons. Et ça il faut vraiment que tout le monde l’entende.

La tante d’Idir :

Je suis la tante d’Idir, paix à son âme. Je resterai toujours la tante à Idir mais je suis surtout la sœur de tous ceux qui sont en détention, que ce soit sœur de religion ou sœur d’humanité.

Aujourd’hui, le cri qu’on veut pousser c’est, on ne veut plus qu’il y ait d’Idir. On ne veut plus qu’il y ait d’autres Idir. Il y en a eu avant. Il y en a maintenant. Il y en aura malheureusement encore après. Et si on ne fait pas quelque chose aujourd’hui pour arrêter tout ça, ça continuera. C’est vraiment le premier message qu’on veut faire passer.

Alors certes les personnes détenues y en a qui ont fait des bêtises d’autres non. On n’est pas là pour les juger. Y a la présomption d’innocence. Y a plein de prisonniers qui sont en détention en attente de procès ou pour purger leur peine, mais aussi qui font des projets pour une fois qu’ils seront dehors. On ne veut plus trouver nos petits jeunes morts ! Idir il avait 22 ans. Il devait sortir deux semaines après. Je ne veux plus qu’il y ait des mamans qui vivent ça.

Jamais personne, ni aucune famille, ne pensait un jour être mêlé à ça. Quand nos petits jeunes font des bêtises et qu’ils se retrouvent en prison, on se dit qu’on va le retrouver. On va leur donner la force et l’énergie de continuer à se battre et retrouver le droit chemin. Ce qu’on arrive à faire avec beaucoup de nos jeunes. Malheureusement, avec la prison parfois on les retrouve pas.

On a créé une association, qui s’appelle « IdirEspoir et Solidarité ». On va pas lâcher. J’ai besoin de témoignages de personnes qui sont détention, ou d’anciens détenus. On a besoin de soutien. On n’est pas en guerre. On veut que la vérité éclate. Pour Idir, paix à son âme. Et pour toutes les autres personnes qui sont en détention. Qu’ils aient 20 ans, qu’ils aient 30 ans, 40 ans 50 ans, qu’ils aient commis des délits, qu’ils aient commis des crimes, c’est pas des numéros d’écrou, c’est des personnes, c’est des êtres humains. On veut plus de morts dans nos prisons. Et ça il faut vraiment que tout le monde l’entende…

On en est à 84 « suicides » en prison depuis le début de l’année. On est en septembre. Il faut savoir que c’est des crimes qui sont maquillés. Mais même s’il y a vraiment autant de suicides, la question c’est pourquoi il y a autant de suicides ? Qu’est ce qu’on leur fait à nos petits jeunes pour qu’ils arrêtent de croire en la vie, en leur religion, en leur famille ? Qu’est ce qu’on leur fait subir pour leur faire croire qu’ils ont pas de dignité et qu’ils sont seuls au monde ?

Et voilà vous êtes pas seuls, on est là, pour tous les détenus de France.

L’AFLID, (Association des Familles en Lutte contre l’Insécurité et les Décès en Détention), une structure créée en 1999 pour soutenir et défendre les familles dont un membre a subi des mauvais traitements en détention, remet en cause le manque de formation des surveillants de prison et souhaite supprimer les quartiers disciplinaires. Pour Nébia Réziga :

“Quand il y a un mort au sein d’une prison, c’est très fermé, très restreint. S’il était mort dans sa chambre, ça ne se serait pas passé comme cela, avec une enquête beaucoup plus sérieuse. En prison, tout est fermé, on est au courant de rien. Il y a des suicides, mais on les pousse à faire çà. Les conditions de détention ne sont pas dignes d’un pays comme la France avec des droits du citoyen et des droits de l’homme. On a un beau pays, on a grandi ici, on est les enfants de la République. Aujourd’hui on demande des réponses à nos questions. S’il y a eu crime, qu’on le dénonce. On n’est pas là pour tuer ou maltraiter, torturer, tabasser ou humilier les gens. Personne ne supporte l’enfermement.”

L’Observatoire international des prisons a comptabilisé 82 suicides en prison depuis janvier 2020 en France.

Sa famille et l’association Idir Espoir et Solidarité se mobilisent :

  •  pour obtenir la vérité sur la mort suspecte d’Idir, et dénoncer toutes les morts suspectes en prison
  •  dénoncer les violences pénitentiaires et les morts en prison
  •  réclamer la fermeture des quartiers disciplinaires et des quartiers d’isolement
Justice et Lumière pour Idir et ses proches !
Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 XPied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
XArrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
XInsuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
XDétention
XPrivations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 00.09.2020 – Oouverture d’une enquête par le Parquet de Lyon
  • 09.09.2020 – Décès d’Idir
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