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Agressions

Un homme noir, 28.07.2025. Brutalisé – Bobigny

28 juillet 2025 – Bobigny
Clé d’étranglement alors qu’il est menotté, plaquage à terre, coup de poing, Taser à répétition : arrêté et perquisitionné

À Bobigny, des policiers ont commis des violences sur un homme noir: clé d’étranglement alors que la victime est menottée dans le dos, coups de poing au visage, coups de taser… Il s’agirait des mêmes agents qui avaient menacé de tazzer Aly Diouara.

Un flic commence par essayer de faire tomber l’homme, déjà menotté dans le dos, et n’héiste pas à le prendre par le cou par derrière (“clé d’étranglement”), s’y reprenant à plusieurs fois pour le mettre à terre. Une fois au sol, un bon coup de poing dans le museau, pour faire bonne mesure…

C’est comme ça qu’on tue chef ?

Pendant ce temps-là, les collègues vaquent à leurs petites affaires sans se préoccuper de ce que fait leur camarade. Certains d’entre eux s’occupent aussi de menacer les gens autour qui commencent à s’inquiéter des cris de la victime et les maintenir à distance.

Une fois un peu moins résistant après plusieurs décharges de Taser, ils l’emmènent perquisitionner chez lui dans l’immeuble en face. Qui sait ce qui c’est passé ensuite entre quatre murs ?

Soutien et Justice à la personne victime de ces bourreaux censés nous protéger !
Violences physiques
X
Arrestation
 Détention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
XClés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
XÉtranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
XUsage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
XPerquisition
 Violences de la part de collègues policiers
XPassivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins

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  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

Bravo à la personne qui a filmé ces fils de rien dans l’exercice de leur miction !

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Agressions

Un cycliste, 23.07.2025. Projeté à terre et condamné

23 juillet 2025 – Valence
31 ans. Projeté à terre, violemment interpellé, poursuivi et condamné : 8 mois avec sursis, interdit d’enceintes sportives et 500 euros de dommages et intérêts au flic qui l’a fait tomber
17ème étape du Tour de France

Un homme, à vélo, a été violemment interpellé mercredi, alors qu’il tentait de franchir la ligne d’arrivée de la 17e étape du Tour de France, à Valence, alors que les cyclistes étaient à moins d’1 kilomètre.

À quelques minutes avant l’arrivée au sprint du peloton, il cherchait à franchir à vélo la ligne d’arrivée. Un agent de l’organisation lui donne un coup de poing sur la nuque, puis un policier le pousse violemment pour le faire chuter. À terre, il est interpellé immédiatement par le policier et l’agent de l’organisation.

Il a été condamné en comparution immédiate à 8 mois de prison avec sursis  pour « entrée sur une aire de compétition sportive troublant le déroulement de la compétition, refus d’obtempérer et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Il doit aussi verser 500€ de dommages et intérêts au CRS légèrement blessé qui l’a intercepté.

Déjà « condamné à trois reprises », il a également l’interdiction d’entrer dans une enceinte sportive pendant cinq ans,

Violences physiques
 XArrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 25.07.2025 – Condamnation en comparution immédiate à huit mois de prison avec sursis, interdiction d’entrer dans une enceinte sportive pendant cinq ans et 500 euros de dommages et intérêts au “fonctionnaire victime” pour “entrée sur une aire de compétition sportive troublant le déroulement de la compétition, refus d’obtempérer et violence sur personne dépositaire de l’autorité publique”
  • 23.07.2025 – Agression du cycliste
  • Avocats :
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Un cycliste, 18.07.2025. Percuté et tabassé – Fréjus

18 juillet 2025 – Fréjus
Entre 18 et 30 ans. Coursé par une voiture de police, percuté par une autre, puis tabassé après l’accident

Sur la vidéo d’un groupe de jeunes filmant depuis une voiture, on voit la voiture de police s’élancer à contre-sens depuis une station service de l’autre côté de la route, traverser à vive allure la voie pour se retrouver dans le sens de circulation puis s’arrêter en queue-de-poisson devant la voiture depuis laquelle les personnes filment.

On voit alors qu’une autre voiture, venue en sens contraire, a fait barrage au cycliste et l’a renversé sur le trottoir.

Immédiatement, des flics sortent de cette voiture et se précipitent sur le cycliste pour le bourrer de coups et lui attacher les mains.

Le cycliste a probablement été arrêté, on n’en sait pas plus pour l’instant…

Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
X“Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
XCourse-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
XArrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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  • Vidéo de témoins publié sur FB
  • Avocats :
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[Source : Merci aux témoins qui ont filmé la scène !]

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Amine, 16.07.2025. Frappé et arrêté – Toulouse

16 juillet 2025 – Toulouse
Entre 18 et 30 ans. Frappé, menotté, 24h de GAV : en attente de procès
Tour de France 2025

Amine a été interpellé par la police, en pleine arrivée, de la 7e étape du Tour de France à Toulouse, alors qu’il portait un tee-shirt “Israel out of the Tour“, tout en hurlant “Israël sur le Tour, le Tour se rend complice“, pour protester contre la présence de la formation Israel-Premier Tech, sur le Tour de France 2025.

Il s’est fait frapper, menotter, a passé 24 heures en GAV et va avoir un procès.

“J’ai protesté contre la présence de l’équipe israélienne ‘Israël Premier tech’ au tour de France. En 2025 alors qu’il y a un génocide en cours à Gaza, la France laisse participer une équipe israélienne au tour de France. Je trouve cela insupportable, et c’est pour cela que j’ai décidé de protester avec un tee-shirt qui demande l’exclusion de l’équipe israélienne.”

“Je rappel qu’en 2022 les équipes russes ont été exclu à cause de la guerre en Ukraine.

[…]L’équipe israélienne est financé par un milliardaire qui soutien Benjamin Netanyahu et l’exclusions des Palestiniens, des territoires occupés.”

“Ça fait 2 ans que les voix pour la Palestine sont criminalisés. Au début les manifestations pour la Palestine étaient interdites. Maintenant dès qu’un drapeau ou un keffieh est brandi les manifestants sont contrôlés, fouillés et parfois même, emmenés en garde vue.”

Violences physiques
X
Arrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 17.07.2025 – Fin de GAV
  • 16.07.2025 – Agression d’Amine; GAV
  • Avocats :
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Agressions

Aly Saounera, 14.07.2025. Tabassé – Garges-lès-Gonesse

14 juillet 2025 – Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise)
17 ans. Tabassé puis abandonné de nuit en forêt: arcade sourcilière gauche fendue, lèvres éclatées en plusieurs endroits

Aly, 17 ans a été « passé à tabac à plusieurs » à coups de poings et de gants coqués puis « jeté en pleine forêt en pleine nuit ». Alors qu’il circulait dans le quartier, les 4 agents seraient passés devant l’adolescent, puis descendus de leur poubelle pour l’embarquer, en pensant qu’Aly était en train de les filmer. Les flics auraient dit à Aly, en partant : « Si on te demande, qu’est ce qui t’est arrivé ? Tu es tombé. »

La version de la police
Le Procureur de Pontoise :
« Connaissance prise des faits, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet dès le mardi 15 juillet, pour des faits qualifiés de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique au regard des éléments évoqués par un jeune homme de 17 ans découvert blessé sur la voie publique à Garges-lès-Gonesse, lors de la nuit du 14 juillet ».
Les 4 flics nient formellement les faits selon leur avocate (sans blague ?). Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer leur responsabilité.
La version de la famille

Sa grande soeur Bintou Saounera raconte :

“Hier soir le 14 juillet mon petit frère Aly de 17 ans s’est rendu dehors pour une commission aux alentours de 22:30. En marchant avec son téléphone dans la main, il tombe sur un véhicule de police nationale qui avait clairement l’intention d’en finir avec lui. En le voyant, ils ont fait une marche arrière et ont prononcé les mots suivants : “Lui, on va le niquer.” Pris de panique après avoir entendu cette phrase Aly se met à courir et a finalement cessé de courir. À ce moment-là ils l’ont rentré dans leur véhicule à l’abri des caméras et là le cauchemar commence pour Aly, coups et traumatisme à tout va !

Voilà on est en 2025, Aly qui se fait fracasser la figure gratuitement. Dans ce cas-là, on prend son identité on le ramène au commissariat, on ne le jette pas dans la rue comme ça !

Aly :

“Il y a un policier qui m’a pris par le bras. Dès qu’ils ont démarré, ils ont commencé à taper. Il y en a un qui était à ma droite (…) qui tapait avec les gants coqués, l’autre aussi. Dès qu’un posait une question, il tapait, ainsi de suite. C’était comme une balle de ping-pong. Des fois, le conducteur conduisait, en même temps, il se retournait pour me taper.”

Contactée par CheckNews, la grande sœur d’Aly indique qu’une plainte a été déposée mais ne souhaite pas communiquer davantage de détails auprès des médias.

Les 4 flics ont été mis en examen, démis de leurs fonctions et placés sous contrôle judiciaire.
Violences physiques
 Bousculade / projection
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
XUsage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
XNon-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 19.07.2025 – Mise en examen et placement sous contrôle judiciaire des 4 flics démis de leurs fonctions
  • 15.07.2025 – Ouverture d’une enquête judiciaire par le parquet de Pontoise violences volontaires
  • 14.07.2025 – Agression d’Aly
  • Avocats :
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[Source :Le20h-France Télévisions sur X]

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Shahin Hazamy, 22.04.2025. Brutalisé et matériel saisi

22 avril 2025 – À son domicile
29 ans. Journaliste indépendant. Brutalisé devant sa famille, persuitionné, matériel saisi, arrêté : poursuivi pour apologie du terrorisme dans la vague de répression des mouvements pro-palestiniens

Mardi 22 avril à 06:14 du matin, des policiers de la BRI, de la police judiciaire du 93 ont fait irruption chez moi, ils ont cassé ma porte, ils m’ont interpellé à mon domicile devant ma femme et mes enfants, ma femme enceinte de 5 mois.

J’étais au lit, avec mon fils et ma femme, et j’ai été sorti du lit, menotté par terre. Un policier a mis son genou sur ma nuque alors que j’étais face contre terre, il m’a empêché de respirer correctement. J’ai été également frappé derrière la tête et au thorax, devant mon fils de 3 ans qui a été terrorisé par la scène.”

Shahin est journaliste indépendant, il a été interpellé pour un post sur la Palestine. Il a également été perquisitionné et son matériel journalistique a été saisi. Il est poursuivi pour “apologie du terrorisme” pour une publication sur Insta le 7 octobre 2023 dont le contenu reste confidentiel. Son procès est prévu le 3 juillet 2025.

Aujourd’hui on est inquiétés pour des mots, pour des phrases dénonçant le génocide sur les réseaux sociaux. Pour un pays comme la France, un pays dit de la démocratie, de la liberté d’expression et des droits de l’homme, c’est inquiétant. Mais si on dérange, c’est qu’on fait bien notre travail.

Quand on voit aujourd’hui toutes les personnes qui ont été réprimées, qui ont été interpelées chez elles, qui ont été convoquées, qui ont été incarcérées, qui ont été diffamées, pour moi la question se pose. Est-ce qu’aujourd’hui on a le droit d’être pro-palestinien en France ?

L’avocat de Shahin, Me Nabil Boudi, dénonce une procédure disproportionnée :

Il y a une tentative d’intimidation à l’égard de Shahin. Une simple convocation aurait été largement suffisante. Comment se fait-il que des propos qui ont été tenus il y a plus de 18 mois maintenant donnent lieu à une perquisition ?

La perquisition, en général, en droit, quand on agit dans l’urgence, quand on doit découvrir, faire des découvertes. Or là on a le sentiment que la perquisition a été détournée de son objet et détournée de son esprit.”

Entré dans le code pénal en 2014, le délit d’apologie du terrorisme permet de poursuivre des propos publics perçus comme glorifiant des “actes terroristes“, une notion jugée floue par des organisations et institutions de défense des droits humains qui y voient une menace pour la liberté d’expression, car il n’y a aucune définition légale, on peut y mettre tout et n’importe quoi.

Selon Nabil Boudi, “en l’occurence à la suite de ce conflit, de cette guerre à Gaza, il y a eu une répression judiciaire qui a été lancée par la circulaire d’Éric Dupont-Moretti dès le mois d’octobre 2023, et c’est aujourd’hui les citoyens français qui en paient le prix fort. C’est à dire que si vous émettez une critique à l’égard de l’État d’Israël par exemple, ou que vous avez un regard un peu trop proche de la ligne pro-palestinienne, il y a des magistrats qui vont considérer que c’est de l’apologie. C’est ce qu’on fait payer à Shahin aujourd’hui.”

Entre octobre 2023 et janvier 2024, plus de 600 procédures pour apologie ont été ouvertes.

Violences physiques
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
XPied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XMenace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  •  
  • 22.04.2025 – Arrestation et perquisition
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Agressions

R., xx.xx.2024. Brutalisé et humilié – X.

2024 – X.
Entre 31 et 50 ans. Insulté, menacé, giflé
Interpellé pour un geste, R. ne s’attendait pas à un tel déchaînement de haine…

« Dans une rue étroite, une voiture de police type berline traverse une foule assez compacte (passants et clients d’un bar attenant). Un doigt d’honneur devant la vitre droite du véhicule. Dans une explosion d’agressivité disproportionnée 4 policiers sortent du véhicule et m’appréhendent violemment : clé au bras, double menottage très serré, insultes et menaces. Je demande de l’aide alors que les policiers m’intiment de rentrer dans le véhicule. La foule est trop intimidée par la brigade pour m’apporter un soutien. Refus d’entrer dans le véhicule de plein gré, par peur d’un passage à tabac dans l’habitacle du véhicule.

Je suis placé de force dans le véhicule puis les policiers prennent places (2 devants, et 2 à l’arrière de chaque côté de moi). Menotété, je suis conduit plus bas dans la rue : le policier du siège avant passager se retourne alors : insultes et menaces assorties de deux claques appuyées. Les policiers me déposent à 300 mètres du lieu de l’agression initiale. De nouveau, contrôle d’indentié (toujours menotté), chantage à l’amende. Les policiers me font comprendre que je peux faire l’objet d’une amende pour outrage mais peux aussi porter plainte pour agression (!) ; tout le monde préfère en rester là.

Séquelles légères : angoisse, poignet gauche gonflé et douloureux encore 2 jours après l’agression, cervicales raides.

Je ne souhaite pas porter plainte mais alerte l’Obspol pour comptage de l’agression. »

Violences physiques
 XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
XSerrage douloureux des colsons ou des menottes
XTirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
XDéfaut ou refus d’identification des policiers
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XRefus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Agressions

Vanessa, Marcel et leurs 4 enfants, 12.03.2024. Perquisitionnés – Guyancourt

12 mars 2024 – Guyancourt (78)
Porte défoncée, coup de feu en direction du chien, Taser, coups, 30 et 9 heures de garde à vue
Des suites de la révolte post-Nahel
La version de la famille

Le matin du 12 mars 2024, Vanessa mate la téloche chez elle quand elle entend un gros coup sur la porte, qui s’ouvre violemment. Une quinzaine de keufs cagoulés, gilets pareballe et gros flingues dehors.

Un flic hurle « Il y a des chiens ! » et un tir part en direction de la chienns Naïa, en ratant sa cible.

La balle érafle le mur, rebondit sur le carrelage de l’entrée et finit par transpercer la porte de la cuisine. À quelques centimètres près, c’était Vanessa.

Réveillé par le bruit, Marcel, sort de sa chambre et prend deux coups de taser et deux coups de pied, il tombe et heurte un bureau de la tête. Il est immobilisé par le pied d’un policier sur le dos et menotté brutalement.

Les policiers entrent ensuite dans les chambres des enfants. Pendant qu’une fonctionnaire interroge les deux petites de huit ans, les agents cagoulés fouillent les lits.

Dans la chambre d’à côté, l’aîné , Tanguy, est réveillé par plusieurs policiers, menotté et conduit dans le salon.
Une fois toute la famille réunie dans le salon, les flics les interrogent sur un autre fils, Kenny, 22 ans, qui n’habite plus chez ses parents, suspecté d’avoir incendié les écoles maternelles et primaires de La Verrière, lors des révoltes post-Nahel.

À peine 15 minutes après leur entrée fracassante, les “forces de l’ordre” repartent avec Marcel, qui passera neuf heures en garde à vue, accusé de « résistance violente à personne dépositaire de l’autorité publique ».

Kenny se rend de lui-même au comico. 30 heures de garde à vue, un interrogatoire filmé avec violences physiques et verbales. Aucune poursuite judiciaire, malgré les perquisitions au domicile de chez ses parents et chez lui, en présence de sa femme.

Pour la famille, la trace de la balle se voit toujours à deux endroits dans la cuisine, et les jumelles de huit ans ont perdu l’appétit et font des cauchemars.

Marcel attend son procès. Pour lui, c’est un acte raciste. La Police, raciste ?

Violences physiques
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
XUsage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
XUsage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
XAccusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XMenace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
XPropos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Agressions

Hédi, 01.07.2023. Flingué – Marseille

1er juillet 2023 – Marseille
22 ans. Atteint par un tir de LBD40 puis tabassé : hématome intra-cérébral, d’une fracture de la mâchoire, et d’une perte de la vision de l’œil gauche, d’où un coma, une semaine en réanimation, deux semaines en neurochirurgie, plus de 50 agrafes, défiguré et des souvenirs difficiles à vivre
Nuit du 1er au 2 juillet, Marseille : émeutes et violence dans les rues de la ville en suite de la mort de Nahel à Nanterre…

Hédi Rouabah sortant du travail à Vauvenargues, retrouve un ami sur le Vieux-Port de Marseille pour la « fête des terrasses ». Alors qu’ils n’ont pas participé aux émeutes, ils croisent une équipe de la BAC qui leur demande de partir, et qu’ils “saluent” en passant à leur hauteur. Hédi est d’abord touché par un tir de LBD40 à la tempe , puis, immobilisé, il est tabassé à coups de poing et de matraques et se fait casser la mâchoire : un policier se tient alors sur lui, tandis que les autres le frappent et le matraquent :

« On a croisé une équipe de la Bac, on leur a dit bonsoir et on a vu qu’ils n’avaient pas envie de discuter.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai reçu un impact dans la tête, au début je savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper.  Il y en a un qui était allongé sur moi, donc je ne pouvais pas bouger. Il y en a qui m’ont frappé avec les poings, d’autres avec les matraques.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne. ».

Selon BFMTV, Hédi se réfugie avec son ami chez un épicier, qui tente en vain de joindre les pompiers, débordés par la situation sur la ville. Hédi, qui perd beaucoup de sang, se met à vomir. L’épicier décide alors de le transporter avec son propre véhicule à l’hôpital de la Timone, où il sera pris en charge. 

Après un coma jusqu’au lendemain, victime d’un trauma crânien, Hédi passe une semaine en réanimation, puis deux dans un service de neurochirurgie. Après deux opérations, les médecins lui retirent un morceau de crâne, qu’ils referment ensuite à l’aide de « 65 agrafes ». Désormais, Hédi se déplace et s’exprime plus lentement.

« […] J’ai eu un trauma crânien, dû à un tir de flash-ball. Et du coup, j’ai une partie du crâne en moins.

J’ai été dans le coma […]. J’ai été opéré de la tête. D’après eux, ils ont opéré un mort. […] . Ils ont été obligés de m’enlever un bout de crâne pour ça “respire”.

[…] Je me suis regardé une fois à l’hôpital, par curiosité, je voulais savoir, mais c’était trop… […] Quand tu vois un grand trait métallique de 65 cm sur ta tête, que tu te vois gonflé, que tu vois que ton crâne n’est plus rond, c’est super dur à supporter. J’ai perdu presque dix kilos

[…] Je parle lentement, je me déplace lentement, avant j’étais une pile et maintenant je dois rester souvent dans le noir, avec aucun son, aucune lumière, parce que j’ai des migraines qui ne s’arrêtent pas.

J’estime avoir une certaine chance de me réveiller avec mes facultés, c’est important étant donné ce qu’il s’est passé, des blessures. Mais tous les jours, c’est encore dur, il faut supporter le fait d’avoir ce passage dans ma vie.

Des fois, je me dis que je vais me réveiller, mais en fait je me réveille toujours avec la tête déformée, avec ces migraines, avec cet œil flou. […] Je me suis regardé une fois à l’hôpital par curiosité mais c’était trop, quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter.

[…] Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant, mais ma vie d’avant elle était bien, par rapport à celle-ci.

C’est important de dire que la police est importante en France. Si elle n’était pas là, ce serait un grand bordel. J’en veux à ce groupe d’individus qui se sont permis ce qu’ils n’auraient pas du faire. J’espère qu’ils regrettent, qu’ils ont réfléchi.

Un citoyen français lambda serait déjà en prison et on n’en parlerait plus, je pense qu’ils ont tort, mais ça reste à leur prouver, ils ont besoin de voir et entendre ce qui s’est passé, il y a certains moutons noirs à écarter du troupeau.

Pourquoi moi ? Quand il y en a un ou deux, OK. Mais quand sur une équipe de quatre ou cinq, tu vois qu’ils sont tous pourris, c’est grave. Ça veut dire que c’est clair et assumé. ».

D’après son avocat Me Jacques Preziosi, les blessures de Hédi sont « Autant de choses qui ne sont pas causées par un seul coup, mais par une série de coups portée avec une violence effrayante ».

La version des flics

La cheffe de la BAC n’a signalé aucun incident cette nuit-là, ni aucun usage d’un LBD dans son rapport à sa hiérarchie.

Aucun policier ne souhaite collaborer à l’enquête, allant même jusqu’à avoir du mal à s’identifier sur les vidéos“, déplorent les enquêteurs de l’IGPN.

Le policier placé en détention provisoire et seul porteur de LBD, identifié grâce à son tee-shirt sur les images de vidéosurveillance au moment des faits, affirme n’avoir aucun souvenir des faits et va même jusqu’à dire qu’il ne se reconnaît pas sur les vidéos qui lui sont présentées.

Un autre policier, identifié lui-aussi grâce à sa tenue vestimentaire, a nié tout fait de violences lors de sa garde à vue, et dit ne pas savoir pourquoi Hedi est tombé au sol. Il dit d’ailleurs n’avoir aucun souvenir des faits.

Un troisième lui aussi identifié grâce à sa tenue vestimentaire, assure ne pas se souvenir de la scène, et ne pas avoir participé à cette action à ce moment-là et a même refusé d’être pris en photo par les enquêteurs de l’IGPN pour “des questions de sécurité” selon ses dires.

Début août, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence doit se prononcer sur la demande de remise en liberté du policier tireur de LBD40 (un “Marseillais de 35 ans au crâne rasé, moulé dans son tee-shirt blanc, un tatouage imposant sur son bras gauche musclé, en détention provisoire depuis deux semaines” selon 20 Minutes). Le flic change pour la première fois de version (il avait toujours nié jusqu’ici) : « J’ai fait usage du LBD à une reprise. […] La consigne était de ne plus interpeller. Arrivé au cours Lieutaud, la consigne était de rétablir l’ordre dans la rue d’Italie prise d’assaut par des individus hostiles qui pillaient. » Selon lui, Hédi « avait toujours le visage dissimulé et était toujours porteur de sa capuche. [… Il a fait ] un mouvement vers l’arrière pour jeter un objet. »

Réplique de l’avocat d’Hédi :

« Moi, je porte souvent des vestes à capuche. Je me demande si je suis en danger parce que je porte des vestes à capuche ! [citant une déclaration d’un des policiers mis en examen : « habillé en mode délinquant. »] C’est extraordinaire ! Qu’est-ce que c’est que cette expression ? Après le délit de sale gueule, on invente le délit d’habit. […] Vous avez tiré à trois mètres dans la tête de ce pauvre homme qui a commis la faute de porter un vêtement à capuche. […] Vous êtes dangereux, monsieur. »

L’escalade de la récupération politique et flicarde :
  • Les syndicats de police réclament un statut spécifique pour les fonctionnaires lorsque les faits reprochés le sont dans le cadre de leurs missions, les des arrêts maladie se multiplient à Marseille, puis dans les Bouches-du-Rhône, puis un peu partout en France, en application du “code 562“, c’est-à-dire un service minimum;
  • David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires SCPN : « Que ce policier doive répondre devant la justice des faits pour lesquels il est soupçonné, c’est une évidence, personne n’est au-dessus des lois. Ce qu’on dénonce – et c’est ce qu’a très bien dit Frédéric Veaux -, c’est qu’un policier soit traité comme un simple voyou alors que les faits qu’on lui reproche ont été commis dans l’exercice de ses fonctions, qu’il a des garanties de représentations. » 
  • Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, déclare que les policiers qui ont participé à la restauration de l’ordre public après les émeutes (à la sanglante répression policière donc) n’ont pas leur place en détention : “Le savoir en prison m’empêche de dormir. Dans ce type d’affaire, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution
  • Une cagnotte “en faveur des familles des policiers de Marseille” est lancée sur la plateforme Gofundme…
Un rapport de l’IGPN met en cause le commandant de police

2 ans après, l’IGPN dans son rapport rendu le 13 février 2025, met en cause les policiers de la BAC pour un « usage disproportionné » de la force sur le jeune homme « qui ne représentait aucune menace », et réclame un conseil de discipline contre les quatre policiers mis en examen pour violences aggravées, mais aussi pour leur cheffe, Virginie G., qui avait assuré ne pas avoir été témoin de la scène : elle a commis une « faute disciplinaire » en n’empêchant pas ses agents de se déchaîner sur le jeune homme. Selon l’IGPN, la cheffe a bien assisté à cet épisode de violence.

Les policiers interrogés avaient pourtant minimisé les faits, à l’exception de l’un d’entre eux. Puis des images dévoilées par Mediapart, en octobre 2023 sont venues renforcer le témoignage accablant du jeune homme défiguré. Elles ont permis d’éclairer, sur le déroulé des faits. On pouvait le voir, recevoir, à une distance de 5 à 8 mètres, un tir de LBD de dos, dont le projectile atteindra finalement la tête du jeune homme, ce qui est formellement interdit.

Les avocats de Hedi se sont dits « satisfaits » des conclusions de ce rapport. Me Mehdi Khezami :

« Ce rapport nous conforte dans notre idée et ne fait que confirmer ce que l’on avance depuis plusieurs mois, à savoir que la commandante de police a assisté aux violences commises par ses subordonnés et qu’elle s’est abstenue d’intervenir et d’y mettre un terme en dépit de son pouvoir hiérarchique. Cette abstention constitue une faute disciplinaire selon l’enquête administrative. Le comportement de la commandante caractérise, également, plusieurs infractions pénales et qu’il existe, à ce stade de la procédure, des indices graves ou concordants justifiant sa mise en examen ».

Ce sont ces images qui avaient conduit à la mise en examen des quatre agents et au placement en détention provisoire pendant 40 jours de l’auteur du tir de LBD qui a touché Hedi. Ce policier avait finalement été libéré le 1er septembre 2023. Aujourd’hui, les 4 policiers de la BAC, mis en examen, ont toujours interdiction d’exercer leur métier, mais perçoivent toujours leur salaire.

Les conclusions du rapport de l’IGPN sont salutaires autant qu’inespérées. Pourtant, c’était sans compter la pustule de l’Intérieur qui refuse de suivre les recommandations de l’IGPN et passer ces dangeureux psychopathes armés en conseil de discipline. À l’heure où nous écrivons, aucun des “agents” n’y a été traduit…

Justice et Lumière pour Hédi !
Violences physiques
 Arrestation
 Détention
X
Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
XUsage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
XTir dans le dos
XCharge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 13.02.2025 – Rapport d’enquête de l’IGPN
  • 00.10.2023 – Publication des images par Mediapart
  • 01.09.2023 – Remise en liberté du flic tireur
  • 03.08.2023 – Audience de la chambre d’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence sur la demande de remise en liberté du policier tireur
  • 26.07.2023 – Interview d’Hédi à Konbini
  • 20.07.2023 – Mise en examen de quatre fonctionnaires ( deux membres de la BAC sud et deux de la BAC centre) pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours ; placement en détention provisoire du tireur; placement des 3 autres sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer
  • 18.07.20238 fonctionnaires de police placés en garde à vue sur commission rogatoire d’un juge d’instruction
  • 05.07.2023 – Ouverture d’une information judiciaire du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours. Enquête confiée à l’IGPN
  • 01.07.2023 – Agression d’Hédi
Catégories
Agressions

Remy Buisine, 01.05.2023. Matraqué – Paris