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Shahin Hazamy, 22.04.2025. Brutalisé et matériel saisi

22 avril 2025 – À son domicile
29 ans. Journaliste indépendant. Brutalisé devant sa famille, persuitionné, matériel saisi, arrêté : poursuivi pour apologie du terrorisme dans la vague de répression des mouvements pro-palestiniens

« Mardi 22 avril à 06:14 du matin, des policiers de la BRI, de la police judiciaire du 93 ont fait irruption chez moi, ils ont cassé ma porte, ils m’ont interpellé à mon domicile devant ma femme et mes enfants, ma femme enceinte de 5 mois.

J’étais au lit, avec mon fils et ma femme, et j’ai été sorti du lit, menotté par terre. Un policier a mis son genou sur ma nuque alors que j’étais face contre terre, il m’a empêché de respirer correctement. J’ai été également frappé derrière la tête et au thorax, devant mon fils de 3 ans qui a été terrorisé par la scène. »

Shahin est journaliste indépendant, il a été interpellé pour un post sur la Palestine. Il a également été perquisitionné et son matériel journalistique a été saisi. Il est poursuivi pour « apologie du terrorisme » pour une publication sur Insta le 7 octobre 2023 dont le contenu reste confidentiel. Son procès est prévu le 3 juillet 2025.

« Aujourd’hui on est inquiétés pour des mots, pour des phrases dénonçant le génocide sur les réseaux sociaux. Pour un pays comme la France, un pays dit de la démocratie, de la liberté d’expression et des droits de l’homme, c’est inquiétant. Mais si on dérange, c’est qu’on fait bien notre travail.

Quand on voit aujourd’hui toutes les personnes qui ont été réprimées, qui ont été interpelées chez elles, qui ont été convoquées, qui ont été incarcérées, qui ont été diffamées, pour moi la question se pose. Est-ce qu’aujourd’hui on a le droit d’être pro-palestinien en France ?

L’avocat de Shahin, Me Nabil Boudi, dénonce une procédure disproportionnée :

« Il y a une tentative d’intimidation à l’égard de Shahin. Une simple convocation aurait été largement suffisante. Comment se fait-il que des propos qui ont été tenus il y a plus de 18 mois maintenant donnent lieu à une perquisition ?

La perquisition, en général, en droit, quand on agit dans l’urgence, quand on doit découvrir, faire des découvertes. Or là on a le sentiment que la perquisition a été détournée de son objet et détournée de son esprit. »

Entré dans le code pénal en 2014, le délit d’apologie du terrorisme permet de poursuivre des propos publics perçus comme glorifiant des « actes terroristes« , une notion jugée floue par des organisations et institutions de défense des droits humains qui y voient une menace pour la liberté d’expression, car il n’y a aucune définition légale, on peut y mettre tout et n’importe quoi.

Selon Nabil Boudi, « en l’occurence à la suite de ce conflit, de cette guerre à Gaza, il y a eu une répression judiciaire qui a été lancée par la circulaire d’Éric Dupont-Moretti dès le mois d’octobre 2023, et c’est aujourd’hui les citoyens français qui en paient le prix fort. C’est à dire que si vous émettez une critique à l’égard de l’État d’Israël par exemple, ou que vous avez un regard un peu trop proche de la ligne pro-palestinienne, il y a des magistrats qui vont considérer que c’est de l’apologie. C’est ce qu’on fait payer à Shahin aujourd’hui. »

Entre octobre 2023 et janvier 2024, plus de 600 procédures pour apologie ont été ouvertes.

Violences physiques
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
XPied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 « Pliage » (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 « Tamponnage » (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XMenace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
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  • 22.04.2025 – Arrestation et perquisition
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R., xx.xx.2024. Brutalisé et humilié – X.

2024 – X.
Entre 31 et 50 ans. Insulté, menacé, giflé
Interpellé pour un geste, R. ne s’attendait pas à un tel déchaînement de haine…

« Dans une rue étroite, une voiture de police type berline traverse une foule assez compacte (passants et clients d’un bar attenant). Un doigt d’honneur devant la vitre droite du véhicule. Dans une explosion d’agressivité disproportionnée 4 policiers sortent du véhicule et m’appréhendent violemment : clé au bras, double menottage très serré, insultes et menaces. Je demande de l’aide alors que les policiers m’intiment de rentrer dans le véhicule. La foule est trop intimidée par la brigade pour m’apporter un soutien. Refus d’entrer dans le véhicule de plein gré, par peur d’un passage à tabac dans l’habitacle du véhicule.

Je suis placé de force dans le véhicule puis les policiers prennent places (2 devants, et 2 à l’arrière de chaque côté de moi). Menotété, je suis conduit plus bas dans la rue : le policier du siège avant passager se retourne alors : insultes et menaces assorties de deux claques appuyées. Les policiers me déposent à 300 mètres du lieu de l’agression initiale. De nouveau, contrôle d’indentié (toujours menotté), chantage à l’amende. Les policiers me font comprendre que je peux faire l’objet d’une amende pour outrage mais peux aussi porter plainte pour agression (!) ; tout le monde préfère en rester là.

Séquelles légères : angoisse, poignet gauche gonflé et douloureux encore 2 jours après l’agression, cervicales raides.

Je ne souhaite pas porter plainte mais alerte l’Obspol pour comptage de l’agression. »

Violences physiques
 XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 « Pliage » (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 « Tamponnage » (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
XSerrage douloureux des colsons ou des menottes
XTirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
XDéfaut ou refus d’identification des policiers
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XRefus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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