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Agressions

Lisa et Lyes, 27.07.2025. Brutalisés, arrêtés et poursuivis – Paris

27 juillet 2025 – Tour de France – Paris
Entre 18 et 30 ans. GAVés 22 heures, poursuivis et condamnés pour un drapeau palestinien sur le Tour de France
Muselage des voix pro-Palestine sur le Tour de France 2025

Lisa :

“C’est juste ici qu’on s’est faits interpeller, puis garder à vue pendant 22 heures pour avoir accroché un drapeau de la Palestine sur un bandeau de signalisation sur le parcours du Tour de France.

Les policier nous ont vus nous ont vus avec un drapeau de la Palestine, on les a vus annoncer quelque chose au talkie-walkie, j’imagine à leurs supérieurs. Juste en face, il y avait un drapeau des États-Unis, mais visiblement il n’a pas posé problème aux policiers.

Ils m’ont poussé vers la porte, ils m’ont mis les mains dans le dos avec l’usage de la force pour me menotter.

On nous a pris nos ADN, nos empreintes et ils ont pris des photos de nous sans jamais nous dire qu’on avait le droit de refuser.

La question palestinienne, c’est un vrai baromètre du niveau et de l’état des lieux de la liberté d’expression et de toutes les libertés individuelles en France. On voit bien que juste en affichant un drapeau de la Palestine dans une compétition sportive où elle a été empêchée de concourir, on peut être mis en garde à vue, interpelés.

Lyes :

“En arrivant au commissariat, dans les 10 secondes qui ont suivi mon arrivée, j’ai entendu les policiers bien parler du motif pour lequel j’étais là, et ils ont crié “Palestine, Palestine, va te faire enculer, Palestine”, mot pour mot.

Dabord on m’a accusé d’avoir mis une droite à un policier, ensuite ç’a été violences en réunion contre personne dépositaire de l’autorité publique. Au final on m’annonce un stage de citoyenneté de deux jours. pour ces mêmes faits.

Juste avant que notre avocate vienne nous voir bien entendu.

Tout procès-verbal qui a été rédigé pendant la garde à vue, on nous l’a jamais présenté avant de le signer, parce qu’ils ne pouvaient pas tourner leur ordinateur.

Moi j’ai une question à poser aux autorités : reconnaître la Palestine, mais avec quel drapeau du coup, si on n’a même pas le droit d’arborer ce drapeau-là ?

Violences physiques
X
Arrestation
 XDétention
 XBousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Expulsion
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
XAccusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
XObstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
XPrise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
XConfiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 28.07.2025 – Fin de GAV; condamnation à un stage de citoyenneté de 2 jours à effectuer en octobre
  • 27.07.2025 – Agression, arrestation et début de GAV pour Lisa et Lyes
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

[Source : L’Humanité]

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Agressions

Aly Saounera, 14.07.2025. Tabassé – Garges-lès-Gonesse

14 juillet 2025 – Garges-lès-Gonesse (Val-d’Oise)
17 ans. Tabassé puis abandonné de nuit en forêt: arcade sourcilière gauche fendue, lèvres éclatées en plusieurs endroits

Aly, 17 ans a été « passé à tabac à plusieurs » à coups de poings et de gants coqués puis « jeté en pleine forêt en pleine nuit ». Alors qu’il circulait dans le quartier, les 4 agents seraient passés devant l’adolescent, puis descendus de leur poubelle pour l’embarquer, en pensant qu’Aly était en train de les filmer. Les flics auraient dit à Aly, en partant : « Si on te demande, qu’est ce qui t’est arrivé ? Tu es tombé. »

La version de la police
Le Procureur de Pontoise :
« Connaissance prise des faits, une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet dès le mardi 15 juillet, pour des faits qualifiés de violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique au regard des éléments évoqués par un jeune homme de 17 ans découvert blessé sur la voie publique à Garges-lès-Gonesse, lors de la nuit du 14 juillet ».
Les 4 flics nient formellement les faits selon leur avocate (sans blague ?). Une enquête a été ouverte par le parquet pour déterminer leur responsabilité.
La version de la famille

Sa grande soeur Bintou Saounera raconte :

“Hier soir le 14 juillet mon petit frère Aly de 17 ans s’est rendu dehors pour une commission aux alentours de 22:30. En marchant avec son téléphone dans la main, il tombe sur un véhicule de police nationale qui avait clairement l’intention d’en finir avec lui. En le voyant, ils ont fait une marche arrière et ont prononcé les mots suivants : “Lui, on va le niquer.” Pris de panique après avoir entendu cette phrase Aly se met à courir et a finalement cessé de courir. À ce moment-là ils l’ont rentré dans leur véhicule à l’abri des caméras et là le cauchemar commence pour Aly, coups et traumatisme à tout va !

Voilà on est en 2025, Aly qui se fait fracasser la figure gratuitement. Dans ce cas-là, on prend son identité on le ramène au commissariat, on ne le jette pas dans la rue comme ça !

Aly :

“Il y a un policier qui m’a pris par le bras. Dès qu’ils ont démarré, ils ont commencé à taper. Il y en a un qui était à ma droite (…) qui tapait avec les gants coqués, l’autre aussi. Dès qu’un posait une question, il tapait, ainsi de suite. C’était comme une balle de ping-pong. Des fois, le conducteur conduisait, en même temps, il se retournait pour me taper.”

Contactée par CheckNews, la grande sœur d’Aly indique qu’une plainte a été déposée mais ne souhaite pas communiquer davantage de détails auprès des médias.

Les 4 flics ont été mis en examen, démis de leurs fonctions et placés sous contrôle judiciaire.
Violences physiques
 Bousculade / projection
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
XUsage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
XNon-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 19.07.2025 – Mise en examen et placement sous contrôle judiciaire des 4 flics démis de leurs fonctions
  • 15.07.2025 – Ouverture d’une enquête judiciaire par le parquet de Pontoise violences volontaires
  • 14.07.2025 – Agression d’Aly
  • Avocats :
  • Collectifs :
  • Cagnotte :

[Source :Le20h-France Télévisions sur X]

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Agressions

Ali, 23.05.2025. Arrêté arbitrairement, injurié – Valence

23 mai 2025 – place Latour-Maubourg, Valence
La quarantaine. Sorti de manif par le bras, contrôlé, fouillé, tutoyé, injurié…

Ce 23 mai, lors d’une soirée publique par l’Association valentinoise étudiante (AVE) à l’occasion des dix ans du café étudiant de l’université de Valence, Ali raconte s’être fait attraper par le bras et avoir été extrait de la foule par un policier.

“Il m’a dit ‘C’est pour un contrôle’ et ne m’a pas expliqué pourquoi. J’ai sorti mon passeport, c’est un passeport français mais protégé par une pochette verte. Il ne l’a même pas ouvert et m’a dit que je n’étais pas le bienvenu ici, que je devais rentrer chez moi. Il m’a attrapé et a dit ‘Barre-toi sinon je te casse la gueule’, j’étais effrayé.”

D’après Ali le policier en question a ensuite fouillé son sac et confondu un livre qui s’y trouvait avec le Coran : “Il m’a dit ‘Je pisse sur ton livre’.”

Trois jours plus tard, le quadragénaire est allé porter plainte au commissariat de Valence. L’enquête est en cours mais depuis cette soirée, Ali assure avoir “peur des policiers” et changer de trottoir lorsqu’il en croise.

Une plainte contre X a été déposée le 26 mai au commissariat de Valence (Drôme) “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public”

Face à ces accusations, le maire de Valence, Nicolas Daragon, soutient ses agents et leur “réitère (sa) pleine confiance et n’exclut pas la possibilité que la ville de Valence dépose plainte contre ces fauteurs de trouble pour dénonciation calomnieuse”.  Il rappelle s’être rendu lui-même à la soirée et affirme qu’il n’y a eu “aucun propos déplacé, aucune insulte ou comportement inapproprié.” Il explique que ce sont des organisateurs de la soirée étudiante qui ont contacté la police municipale. “Les organisateurs ont signalé la présence de plusieurs individus qui se sont manifestement introduits dans cette soirée sans y avoir été conviés”. Les policiers municipaux ont donc “procédé à l’extraction de ces individus. Elle s’est faite sans difficulté particulière et dans le respect des procédures.”

Nicolas Daragon réaffirme d’ailleurs sa pleine confiance aux agents qui “font preuve d’un grand professionnalisme en toutes circonstances”. La ville de Valence n’exclut pas de porter plainte pour dénonciation calomnieuse.

Police raciste, justice pour Ali !
Violences physiques
 Arrestation
 Détention
X
Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
XAgressivité, manque de respect, insultes
XIntimidation, chantage, menaces
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
XPropos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
XFouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 26.05.2025 – Dépôt de plainte contre X au commissariat de Valence pour “injure publique en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public”
  • 23.05.2025 – Agression sur Ali
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R., xx.xx.2024. Brutalisé et humilié – X.

2024 – X.
Entre 31 et 50 ans. Insulté, menacé, giflé
Interpellé pour un geste, R. ne s’attendait pas à un tel déchaînement de haine…

« Dans une rue étroite, une voiture de police type berline traverse une foule assez compacte (passants et clients d’un bar attenant). Un doigt d’honneur devant la vitre droite du véhicule. Dans une explosion d’agressivité disproportionnée 4 policiers sortent du véhicule et m’appréhendent violemment : clé au bras, double menottage très serré, insultes et menaces. Je demande de l’aide alors que les policiers m’intiment de rentrer dans le véhicule. La foule est trop intimidée par la brigade pour m’apporter un soutien. Refus d’entrer dans le véhicule de plein gré, par peur d’un passage à tabac dans l’habitacle du véhicule.

Je suis placé de force dans le véhicule puis les policiers prennent places (2 devants, et 2 à l’arrière de chaque côté de moi). Menotété, je suis conduit plus bas dans la rue : le policier du siège avant passager se retourne alors : insultes et menaces assorties de deux claques appuyées. Les policiers me déposent à 300 mètres du lieu de l’agression initiale. De nouveau, contrôle d’indentié (toujours menotté), chantage à l’amende. Les policiers me font comprendre que je peux faire l’objet d’une amende pour outrage mais peux aussi porter plainte pour agression (!) ; tout le monde préfère en rester là.

Séquelles légères : angoisse, poignet gauche gonflé et douloureux encore 2 jours après l’agression, cervicales raides.

Je ne souhaite pas porter plainte mais alerte l’Obspol pour comptage de l’agression. »

Violences physiques
 XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
XSerrage douloureux des colsons ou des menottes
XTirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
XDéfaut ou refus d’identification des policiers
XContrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
XIntimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
XRefus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

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Hédi, 01.07.2023. Flingué – Marseille

1er juillet 2023 – Marseille
22 ans. Atteint par un tir de LBD40 puis tabassé : hématome intra-cérébral, d’une fracture de la mâchoire, et d’une perte de la vision de l’œil gauche, d’où un coma, une semaine en réanimation, deux semaines en neurochirurgie, plus de 50 agrafes, défiguré et des souvenirs difficiles à vivre
Nuit du 1er au 2 juillet, Marseille : émeutes et violence dans les rues de la ville en suite de la mort de Nahel à Nanterre…

Hédi Rouabah sortant du travail à Vauvenargues, retrouve un ami sur le Vieux-Port de Marseille pour la « fête des terrasses ». Alors qu’ils n’ont pas participé aux émeutes, ils croisent une équipe de la BAC qui leur demande de partir, et qu’ils “saluent” en passant à leur hauteur. Hédi est d’abord touché par un tir de LBD40 à la tempe , puis, immobilisé, il est tabassé à coups de poing et de matraques et se fait casser la mâchoire : un policier se tient alors sur lui, tandis que les autres le frappent et le matraquent :

« On a croisé une équipe de la Bac, on leur a dit bonsoir et on a vu qu’ils n’avaient pas envie de discuter.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai reçu un impact dans la tête, au début je savais pas ce que c’était. Je suis tombé au sol et quand j’ai voulu me relever, on m’a traîné dans un petit coin où il faisait tout noir et de là on a commencé à me frapper.  Il y en a un qui était allongé sur moi, donc je ne pouvais pas bouger. Il y en a qui m’ont frappé avec les poings, d’autres avec les matraques.

[…] À aucun moment on ne m’a demandé mes papiers, ni ce que je faisais là. J’essayais de leur dire qu’ils pouvaient me fouiller, que je n’avais rien de dangereux. Mais ils ne voulaient rien savoir.

[…] J’ai voulu me toucher la tête mais je n’ai pas senti mon crâne. ».

Selon BFMTV, Hédi se réfugie avec son ami chez un épicier, qui tente en vain de joindre les pompiers, débordés par la situation sur la ville. Hédi, qui perd beaucoup de sang, se met à vomir. L’épicier décide alors de le transporter avec son propre véhicule à l’hôpital de la Timone, où il sera pris en charge. 

Après un coma jusqu’au lendemain, victime d’un trauma crânien, Hédi passe une semaine en réanimation, puis deux dans un service de neurochirurgie. Après deux opérations, les médecins lui retirent un morceau de crâne, qu’ils referment ensuite à l’aide de « 65 agrafes ». Désormais, Hédi se déplace et s’exprime plus lentement.

« […] J’ai eu un trauma crânien, dû à un tir de flash-ball. Et du coup, j’ai une partie du crâne en moins.

J’ai été dans le coma […]. J’ai été opéré de la tête. D’après eux, ils ont opéré un mort. […] . Ils ont été obligés de m’enlever un bout de crâne pour ça “respire”.

[…] Je me suis regardé une fois à l’hôpital, par curiosité, je voulais savoir, mais c’était trop… […] Quand tu vois un grand trait métallique de 65 cm sur ta tête, que tu te vois gonflé, que tu vois que ton crâne n’est plus rond, c’est super dur à supporter. J’ai perdu presque dix kilos

[…] Je parle lentement, je me déplace lentement, avant j’étais une pile et maintenant je dois rester souvent dans le noir, avec aucun son, aucune lumière, parce que j’ai des migraines qui ne s’arrêtent pas.

J’estime avoir une certaine chance de me réveiller avec mes facultés, c’est important étant donné ce qu’il s’est passé, des blessures. Mais tous les jours, c’est encore dur, il faut supporter le fait d’avoir ce passage dans ma vie.

Des fois, je me dis que je vais me réveiller, mais en fait je me réveille toujours avec la tête déformée, avec ces migraines, avec cet œil flou. […] Je me suis regardé une fois à l’hôpital par curiosité mais c’était trop, quand tu vois que ton crâne il est plus comme avant, c’est super dur à supporter.

[…] Je sais que je n’aurai plus la même vie qu’avant, mais ma vie d’avant elle était bien, par rapport à celle-ci.

C’est important de dire que la police est importante en France. Si elle n’était pas là, ce serait un grand bordel. J’en veux à ce groupe d’individus qui se sont permis ce qu’ils n’auraient pas du faire. J’espère qu’ils regrettent, qu’ils ont réfléchi.

Un citoyen français lambda serait déjà en prison et on n’en parlerait plus, je pense qu’ils ont tort, mais ça reste à leur prouver, ils ont besoin de voir et entendre ce qui s’est passé, il y a certains moutons noirs à écarter du troupeau.

Pourquoi moi ? Quand il y en a un ou deux, OK. Mais quand sur une équipe de quatre ou cinq, tu vois qu’ils sont tous pourris, c’est grave. Ça veut dire que c’est clair et assumé. ».

D’après son avocat Me Jacques Preziosi, les blessures de Hédi sont « Autant de choses qui ne sont pas causées par un seul coup, mais par une série de coups portée avec une violence effrayante ».

La version des flics

La cheffe de la BAC n’a signalé aucun incident cette nuit-là, ni aucun usage d’un LBD dans son rapport à sa hiérarchie.

Aucun policier ne souhaite collaborer à l’enquête, allant même jusqu’à avoir du mal à s’identifier sur les vidéos“, déplorent les enquêteurs de l’IGPN.

Le policier placé en détention provisoire et seul porteur de LBD, identifié grâce à son tee-shirt sur les images de vidéosurveillance au moment des faits, affirme n’avoir aucun souvenir des faits et va même jusqu’à dire qu’il ne se reconnaît pas sur les vidéos qui lui sont présentées.

Un autre policier, identifié lui-aussi grâce à sa tenue vestimentaire, a nié tout fait de violences lors de sa garde à vue, et dit ne pas savoir pourquoi Hedi est tombé au sol. Il dit d’ailleurs n’avoir aucun souvenir des faits.

Un troisième lui aussi identifié grâce à sa tenue vestimentaire, assure ne pas se souvenir de la scène, et ne pas avoir participé à cette action à ce moment-là et a même refusé d’être pris en photo par les enquêteurs de l’IGPN pour “des questions de sécurité” selon ses dires.

Début août, la chambre de l’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence doit se prononcer sur la demande de remise en liberté du policier tireur de LBD40 (un “Marseillais de 35 ans au crâne rasé, moulé dans son tee-shirt blanc, un tatouage imposant sur son bras gauche musclé, en détention provisoire depuis deux semaines” selon 20 Minutes). Le flic change pour la première fois de version (il avait toujours nié jusqu’ici) : « J’ai fait usage du LBD à une reprise. […] La consigne était de ne plus interpeller. Arrivé au cours Lieutaud, la consigne était de rétablir l’ordre dans la rue d’Italie prise d’assaut par des individus hostiles qui pillaient. » Selon lui, Hédi « avait toujours le visage dissimulé et était toujours porteur de sa capuche. [… Il a fait ] un mouvement vers l’arrière pour jeter un objet. »

Réplique de l’avocat d’Hédi :

« Moi, je porte souvent des vestes à capuche. Je me demande si je suis en danger parce que je porte des vestes à capuche ! [citant une déclaration d’un des policiers mis en examen : « habillé en mode délinquant. »] C’est extraordinaire ! Qu’est-ce que c’est que cette expression ? Après le délit de sale gueule, on invente le délit d’habit. […] Vous avez tiré à trois mètres dans la tête de ce pauvre homme qui a commis la faute de porter un vêtement à capuche. […] Vous êtes dangereux, monsieur. »

L’escalade de la récupération politique et flicarde :
  • Les syndicats de police réclament un statut spécifique pour les fonctionnaires lorsque les faits reprochés le sont dans le cadre de leurs missions, les des arrêts maladie se multiplient à Marseille, puis dans les Bouches-du-Rhône, puis un peu partout en France, en application du “code 562“, c’est-à-dire un service minimum;
  • David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires SCPN : « Que ce policier doive répondre devant la justice des faits pour lesquels il est soupçonné, c’est une évidence, personne n’est au-dessus des lois. Ce qu’on dénonce – et c’est ce qu’a très bien dit Frédéric Veaux -, c’est qu’un policier soit traité comme un simple voyou alors que les faits qu’on lui reproche ont été commis dans l’exercice de ses fonctions, qu’il a des garanties de représentations. » 
  • Frédéric Veaux, le directeur général de la police nationale, déclare que les policiers qui ont participé à la restauration de l’ordre public après les émeutes (à la sanglante répression policière donc) n’ont pas leur place en détention : “Le savoir en prison m’empêche de dormir. Dans ce type d’affaire, le placement sous mandat de dépôt n’est pas la solution
  • Une cagnotte “en faveur des familles des policiers de Marseille” est lancée sur la plateforme Gofundme…
Un rapport de l’IGPN met en cause le commandant de police

2 ans après, l’IGPN dans son rapport rendu le 13 février 2025, met en cause les policiers de la BAC pour un « usage disproportionné » de la force sur le jeune homme « qui ne représentait aucune menace », et réclame un conseil de discipline contre les quatre policiers mis en examen pour violences aggravées, mais aussi pour leur cheffe, Virginie G., qui avait assuré ne pas avoir été témoin de la scène : elle a commis une « faute disciplinaire » en n’empêchant pas ses agents de se déchaîner sur le jeune homme. Selon l’IGPN, la cheffe a bien assisté à cet épisode de violence.

Les policiers interrogés avaient pourtant minimisé les faits, à l’exception de l’un d’entre eux. Puis des images dévoilées par Mediapart, en octobre 2023 sont venues renforcer le témoignage accablant du jeune homme défiguré. Elles ont permis d’éclairer, sur le déroulé des faits. On pouvait le voir, recevoir, à une distance de 5 à 8 mètres, un tir de LBD de dos, dont le projectile atteindra finalement la tête du jeune homme, ce qui est formellement interdit.

Les avocats de Hedi se sont dits « satisfaits » des conclusions de ce rapport. Me Mehdi Khezami :

« Ce rapport nous conforte dans notre idée et ne fait que confirmer ce que l’on avance depuis plusieurs mois, à savoir que la commandante de police a assisté aux violences commises par ses subordonnés et qu’elle s’est abstenue d’intervenir et d’y mettre un terme en dépit de son pouvoir hiérarchique. Cette abstention constitue une faute disciplinaire selon l’enquête administrative. Le comportement de la commandante caractérise, également, plusieurs infractions pénales et qu’il existe, à ce stade de la procédure, des indices graves ou concordants justifiant sa mise en examen ».

Ce sont ces images qui avaient conduit à la mise en examen des quatre agents et au placement en détention provisoire pendant 40 jours de l’auteur du tir de LBD qui a touché Hedi. Ce policier avait finalement été libéré le 1er septembre 2023. Aujourd’hui, les 4 policiers de la BAC, mis en examen, ont toujours interdiction d’exercer leur métier, mais perçoivent toujours leur salaire.

Les conclusions du rapport de l’IGPN sont salutaires autant qu’inespérées. Pourtant, c’était sans compter la pustule de l’Intérieur qui refuse de suivre les recommandations de l’IGPN et passer ces dangeureux psychopathes armés en conseil de discipline. À l’heure où nous écrivons, aucun des “agents” n’y a été traduit…

Justice et Lumière pour Hédi !
Violences physiques
 Arrestation
 Détention
X
Bousculade / projection
 Plaquage ventral mise à plat-ventre / décubitus ventral
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 Clés aux bras douloureuses
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
XCoups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 “Tamponnage » / “Parechocage“ (percussion par un véhicule de police)
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
XUsage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
 Disparition
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Intimidation, chantage, menaces
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Position inconfortable prolongée
 Non-assistance à personne en danger
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
XTir dans le dos
XCharge sans avertissement
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Course-poursuite
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Intervention dans un lieu privé
 Problèmes de santé mentale
 Harcèlement
 Fouille
 Perquisition
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Confiscation, détérioration, destruction des effets personnels
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Complaisance des médecins
  • 13.02.2025 – Rapport d’enquête de l’IGPN
  • 00.10.2023 – Publication des images par Mediapart
  • 01.09.2023 – Remise en liberté du flic tireur
  • 03.08.2023 – Audience de la chambre d’instruction de la Cour d’appel d’Aix-en-Provence sur la demande de remise en liberté du policier tireur
  • 26.07.2023 – Interview d’Hédi à Konbini
  • 20.07.2023 – Mise en examen de quatre fonctionnaires ( deux membres de la BAC sud et deux de la BAC centre) pour violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours ; placement en détention provisoire du tireur; placement des 3 autres sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer
  • 18.07.20238 fonctionnaires de police placés en garde à vue sur commission rogatoire d’un juge d’instruction
  • 05.07.2023 – Ouverture d’une information judiciaire du chef de violences en réunion par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours. Enquête confiée à l’IGPN
  • 01.07.2023 – Agression d’Hédi
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Agressions

Jamshed, 12.04.2020. Tabassé et abandonné – Marseille

12 avril 2020 – Marseille
27 ans. Tabassé, abandonné 30 km plus loin dans un terrain vague

Des policiers intervenant pour un contrôle du confinement interpellent brutalement Jamshed, un Afghan de 27 ans en ordre de séjour, ce 12 avril sur le Vieux-Port, sous l’oeil de caméras de vidéosurveillance qui filment la scène…

Les policiers soupçonnent Jamshed d’avoir craché sur deux passants qui lui auraient refusé une clope. Il est projeté contre le véhicule de police après une clé de bras, puis enfourné à l’intérieur. Selon l’adjointe de sécurité qui a procédé au menottage, le chef de bord, le brigadier de 46 ans, “s’est énervé à partir de là”. Les fonctionnaires évoquent des doigts d’honneur et des invectives.

Jamshed est ensuite véhiculé jusqu’à un terrain vague jusqu’à Châteauneuf-les-Martigues, à une trentaine de kilomètres de Marseille. Le brigadier dépose alors ses lunettes de soleil et son arme de service “pour ne pas faire de conneries”, selon ses propres termes. Derrière une butte, Jamshed reçoit “un coup de poing ou une gifle”, avant d’être abandonné à son sort.

Les deux flics décident de rédiger un faux procès-verbal indiquant avoir laissé le jeune réfugié à l’Hôtel de police.

Durant le procès des 3 policiers, le conducteur avoue : « La première grosse erreur, c’est qu’on aurait dû laisser tomber et le laisser repartir mais on a décidé qu’il ne fallait pas qu’il reste là« . Le brigadier : « J’ai pété un câble, on a fait une énorme boulette [] On avait ce gars sur les bras, on ne savait pas quoi en faire« .

Les trois policiers se sont excusés auprès de la victime, à l’audience. La peine de quatre ans de prison est supérieure aux trois ans requis par la procureure Virginie Tavanti selon laquelle ces policiers « n’ont pas été dignes de leur uniforme« . La peine de 18 mois de prison avec sursis est quant à elle conforme aux réquisitions.

Violences physiques
X
Bousculade / projection
XCoups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
XClés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Menace avec une arme de poing
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
XPassivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
XRefus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
XAbsence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 06.05.2020 – Condamnation en comparution immédiate par le Tribunal correctionnel de Marseille pour enlèvement et séquestration, faux et violences volontaires : 4 ans et 18 mois pour les 2 policiers, 1 an avec sursis pour l’adjointe de sécurité. Les 2 policiers sont incarcérés
  • 04.2020 – Garde à vue des 3 policiers dans les locaux de l’IGPN
  • 12.04.2020 – Tabassage de Jamshed

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Agressions

Cédric Chouviat, 05.01.2020. Étranglé – Paris

5 janvier 2020, Quai Branly, Paris VII
42 ans. 2 clés d’étranglement : fracture du larynx, asphyxie et décès

Cédric est un livreur à scooter. 42 ans, père de cinq enfants. La famille est de confession musulmane. Ancien propriétaire d’une entreprise de remorquage de deux roues, il a effectué une courte carrière en tant qu’agent de joueurs de football au début des années 2010. Il suit son demi-frère Marvin Martin puis Yacine Bammou, futur international pour le Maroc.

Cédric est interpellé le sur le quai Branly à Paris, dans le 7e arrondissement de Paris. Il subit une clé d’étranglement et un plaquage ventral. Il meurt dans la nuit de samedi à dimanche à l’hôpital européen Georges-Pompidou. Les avocats de sa famille annoncent son décès deux jours plus tard, lors d’une conférence de presse donnée à Paris au siège de la Ligue des droits de l’homme. Ils portent plainte avec constitution de partie civile pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ayant entraîné la mort » afin d’obtenir la saisie d’un juge d’instruction.

La version de la police

Selon la Préfecture de police de Paris, les flics ont contrôlé Cédric du scooter parce qu’il téléphonait. Celui-ci se serait montré « irrespectueux et agressif », et aurait insulté l’équipage au moment où il partait. Les agents auraient alors procédé à l’interpellation pour outrage à agent public, à laquelle Cédric aurait résisté, avant de faire un malaise cardiaque. L’avocat des policiers, Laurent-Franck Liénard, précise : « Si on s’oppose [aux policiers], ils vont faire usage de la force et si on fait usage de violences à leur encontre, ils vont avoir raison, parce que c’est le principe démocratique : force doit rester à la loi ».

Le , l’avocat des policiers, Thibault de Montbrial, donne une version détaillée des policiers. Tout commence à un feu de circulation, « l‘équipage de police secours est arrêté à un feu et voit passer un individu à scooter avec un téléphone portable à la main ». L’un d’eux baisse sa vitre et crie « téléphone ! » à Cédric Chouviat qui « a un geste méprisant envers les policiers ». Les fonctionnaires décident alors de contrôler Cédric qui adopte « une attitude de provocation verbale multiple agressive » et également de « provocation physique en s’avançant vers les policiers », le tout en hurlant  «violence policière » à chaque fois que les policiers le remettaient à distance de sécurité. Ce contrôle dure une dizaine de minutes, les policiers informent alors le livreur qu’ils vont le verbaliser pour l’usage du téléphone et que les éléments vont lui être envoyés. Le contrôle est terminé, les quatre fonctionnaires remontent dans la voiture mais Cédric « revient au contact de la voiture de police, côté conducteur » et il commet « un nouvel outrage envers l’équipe qui décide de l’interpeller ».

Au cours de leurs auditions par le juge, les policiers affirment qu’ils n’ont pas entendu Cédric prononcer plusieurs fois les mots « j’étouffe ».

La version de la famille

L’avocat de la famille, Arié Alimi, déclare que « deux témoins indiquent que [Cédric] a subi une clé d’étranglement », peu après avoir commencé à filmer les forces de l’ordre. Une scène qui a été filmée et diffusée sur le web. Selon lui, la chronologie des événements « mène vraisemblablement Cédric à la mort » : dans une seconde vidéo, on voit trois agents appliquer sur lui un plaquage ventral (technique d’immobilisation), l’écrasant face contre terre. Ils auraient continué même après des signes d’épuisement de Cédric ; ce n’est qu’une fois qu’il aurait été inconscient et le visage bleu qu’ils l’auraient emmené à l’hôpital. Alimi affirme également que « la communication de la préfecture de police ne correspond pas à la réalité des faits » étant donné qu’elle « n’a jamais évoqué ce plaquage ventral ». La police aurait l’« intention d’induire en erreur non seulement la famille, mais aussi l’opinion publique ». D’après la famille de Cédric il n’utilisait son téléphone que via un micro implanté dans son casque. Il aurait été arrêté à cause de sa plaque d’immatriculation sale et « difficilement lisible ».

Sa femme Doria :

« je reconnais qu’il a pu être insultant, pour autant il ne mérite pas ce qui lui est arrivé »[…] « s’il a pris une vidéo c’est qu’il s’est passé quelque chose ». Elle évoque des « faux témoignages  J’ai envie de faire confiance à la justice », puis à la question « Faites-vous confiance à la justice ? », elle répond « Je vous avoue que non ».

Dans un entretien au journal La Croix, sa femme suggère une motivation islamophobe et demande une analyse de la personnalité du policier mis en cause.

La version de la justice (?)

Une enquête est confiée à l’IGPN. Alors que les policiers disaient avoir immédiatement secouru leur victime, une note de synthèse de l’IGPN estime que leur temps de réaction a été de l’ordre de trois minutes.

En , les quatre policiers sont placés en garde à vue par l’IGPN et confrontés à une bande-son provenant du téléphone de Cédric, sur laquelle on l’entend dire “J’étouffe” 7 fois de suite en quelques secondes.

Les policiers sont entendus en début juillet par le juge d’instruction. Trois membres de l’équipe y compris le policier qui pratique l’étranglement arrière Michaël Perez, ont été mis en examen pour « homicide involontaire ». La policière ayant filmé les faits, Laura Jouve, est placée sous le statut intermédiaire de témoin assisté.

Selon leurs avocats, les quatre policiers ont « le soutien absolu et total de l’ensemble de la chaîne hiérarchique », mais le rapport commandé à des experts par l’ex-ministre de l’Intérieur Christophe Castaner donne un tableau plus nuancé en observant que le « plaquage ventral associé aux points de pression sur la gorge ou le dos », mis en cause dans cette affaire, n’est plus enseigné dans les écoles de police.

Deux membres de l’équipe qui a procédé au contrôle routier sont mis en examen les 7 et 8 juillet et le troisième la semaine suivante.

Le premier avis médical donné à la famille a fait état d’un décès par hypoxie, causée par « un arrêt cardiaque consécutif à une privation d’oxygène ». Les médecins ont aussi relevé un « état antérieur cardiovasculaire ». Les premiers éléments de l’autopsie montrent que l’origine du malaise cardiaque est une asphyxie avec « fracture du larynx », à la suite d’un étranglement. Le rapport fait également état d’un taux de cholestérol trop élevé et d’un surpoids. L’avocat de la famille demande une seconde expertise car il craint que les policiers contestent le premier examen, évitant ainsi une future exhumation.

Le 24 janvier 2022, une expertise médicale de synthèse ordonnée par le juge d’instruction et versée à l’enquête confirme la responsabilité des trois fonctionnaires. La cause du décès serait une « association simultanée de plusieurs facteurs » découlant des gestes d’interpellation ayant « abouti à une privation très rapide d’oxygène au cerveau ». En accord avec la première expertise rendue en août 2020, l’expertise de synthèse considère comme « peu probable » le rôle joué par l’« état cardiovasculaire antérieur » de Cédric dans son décès.

Jusque là non connue des médias, la vidéo réalisée par la victime avec son téléphone est révélée par le quotidien Libération en janvier 2022 et versée au dossier. On y voit et on entend l’homme plaqué au sol par les policiers, qui répète neuf fois « j’étouffe ».

Sur la vidéo, la voix de la victime répétant qu’elle ne peut plus respirer peut être entendue très distinctement alors que les policiers mis en cause avaient jusque-là affirmé depuis le début que le bruit de la circulation la couvrait et ainsi ne pas avoir entendu ses implorations. La famille estime que les policiers n’ont pas « réagi assez vite aux signes manifestes d’asphyxie de la victime », et demande une requalification des faits en violences volontaires ayant entraîné la mort ou en homicide, des crimes qui seraient passibles d’un jugement en cour d’assises.

Les juges d’instruction ont ordonné le renvoi en correctionnel des trois policiers concernés par l’agression, pour « homicide involontaire ». L’ordonnance de renvoi mentionne un comportement « non adapté, négligent et imprudent » de la part des policiers lors de l’interpellation. Les juges estiment que ce sont bien leurs « actions conjuguées » qui ont causé la mort de la victime.

La technique du plaquage ventral, très utilisée, est mise en cause dans plusieurs décès (Lamine Dieng en 2007, Adama Traoré en 2016, etc.). Cette pratique est interdite dans plusieurs pays en raison de sa dangerosité. Une proposition de loi pour l’interdire avait été déposée début 2019 et rejetée, avant l’affaire Cédric Chouviat. Des ONG relancent à l’occasion de cette affaire leur souhait de l’interdiction.

Justice et Lumière pour Cédric et ses proches !
Violences physiques
 Bousculade / projection
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
X
Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
XÉtranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
XPlaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
XAccusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Menace avec une arme de poing
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
 Agressivité, manque de respect, insultes
XAppel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
XRefus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 03.01.2025 – Ordonnance de renvoi en correctionnel des trois policiers pour « homicide involontaire »
  • 24.01.2022 – Expertise médicale considèrant comme « peu probable » le rôle joué par l’« état cardiovasculaire antérieur » de Cédric dans son décès
  • 00.01.2022 – Publication et versement au dossier de la vidéo de l’agression
  • 07-08.07.2020 – Audition des 4 policiers par un juge d’instruction; mise en examen de 3 des policiers, dont Michaël Perez, auteur de l’étranglement arrière pour « homicide involontaire », placement de Laura Jouve, qui a filmé les faits, sous le statut intermédiaire de témoin assisté. 
  • 00.06.2020 – Placement en GAV des 4 policiers impliqués et confrontation à la bande son
  • 00.00.2020 – Ouverture d’une enquête confiée à l’IGPN
  • 05.01.2020 – Décès de Cédric
  • 03.01.2020 – Agression sur Cédric
  • Avocats : Arié Alimi
  • Collectifs : #JusticePourCédric
  • Cagnotte :

[Source : Libératiion sur YouTube]

[Source : France 24 sur YouTube]

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Agressions

Ishaq, 20.02.2018. Tabassé – Marseille

20 février 2018 – XVème arrodissement – Marseille
17 ans. Coups de pied et de poing sur le corps et au visage : 15 jours d’ITT, notamment fracture du plancher orbital

Ishaq était en vacances chez ses grands frères à Marseille. Le 20 février, il sort vers 22:30 acheter des cigarettes dans une épicerie de nuit, « à 100 mètres du domicile de sa famille« , selon son frère Jamel. Au retour, dans une ruelle, il voit une voiture de police se garer à son niveau.

D’après le lycéen, version rapportée par l’AFP, un policier lui aurait d’abord asséné un coup de poing dans l’œil, sans aucune raison, puis, rejoint par son collègue, plusieurs coups de pied et de poing sur le corps et au visage.

Selon son avocate Me Sennaoui :

Deux policiers sont sortis de leur véhicule à son niveau, l’ont humilié verbalement puis l’ont agressé physiquement [] Ils lui ont dit qu’il y avait eu un braquage et qu’il ressemblait au braqueur recherché, mais l’enquête de l’IGPN a démontré qu’il n’y avait jamais eu de braquage.« 

Dans le rapport de l’IGPN, remis en avril 2019, les deux agents de la Compagnie de sécurisation et d’intervention (CSI), le brigadier-chef de 42 ans Lionel P., et le gardien de la paix de 33 ans Thomas B., ne parlent plus de braquage, mais assurent avoir « poursuivi un jeune qui s’enfuyait » sans jamais le toucher.

« Pourtant de l’ADN d’un des deux policiers a été retrouvé sur un stylo du syndicat alliance police nationale à proximité de la victime et l’ADN de l’autre policier sur la veste de mon client« , selon Me Sennaoui.

Pour l’IGPN, ces éléments ainsi que le témoignage de l’épicier qui a vu le jeune repartir le visage tuméfié, attestent des « violences commises sur la personne d’Ishaq« . Une agression qualifiée de « gratuite et déplorable » par la procureur Virginie Taventi lors de l’audience du tribunal correctionnel de mars 2020.

Ishaq a reçu 15 jours d’ITT, souffrant notamment d’une fracture du plancher orbital.

Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
XCharge sans avertissement
 Course-poursuite
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
 Mensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 14.05.2020 – Jugement rendu par le Tribunal correctionnel de Marseille : Lionel P. et Thomas B. condamnés à quatre ans de prison, dont deux fermes. Pas de demande de placement en détention.
  • 00.03.2020 – Audience du Tribunal correctionnel de Marseille
  • 17.10.2019 – Audience du Tribunal correctionnel de Marseille
  • 00.04.2019 – Remise du rapport de l’IGPN
  • 20.02.2018 – Tabassage d’Ishaq

[Source : France 3 PACA]

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Agressions

Théo Luhaka, 02.02.2017. Violé avec une matraque – Aulnay-sous-Bois

2 février 2017 – Aulnay-sous-bois
22 ans. Violé avec une matraque télescopique manche équipé d’un grip antidérapant  lors de son interpellation : graves séquelles permanentes

Le , à 16 h 53, quatre policiers contrôlent un groupe de jeunes gens.

Théo, 22 ans, éducateur de quartier, est maîtrisé par trois fliccs, un quatrième tient le groupe à distance à l’aide de gaz lacrymogène. À la suite de cette interpellation, Théo souffre d’une plaie longitudinale de 10 cm du canal anal et d’une section du muscle sphinctérien, causés par l’insertion d’un bâton télescopique, entraînant une incapacité temporaire de travail (ITT) de 60 jours.

La version de la police

Selon le flic, Théo se serait interposé violemment pendant que l’unité procédait à l’interpellation d’un dealer, qui aurait donc pu s’enfuir. Selon cette version des faits, l’immobilisation de Théo aurait eu lieu après que celui-ci aurait donné, un coup de poing au visage de ce policier.

À l’audition du policier mis en examen pour viol, celui-ci déclare n’avoir frappé que les jambes et n’avoir aucune idée de comment Théo a été blessé. L’usage de gaz lacrymogène, interdit dans ces circonstances, fut selon ce policier, accidentel selon sa déclaration au Dauphiné libéré.

La version de Théo

Il se rendait auprès d’une amie de sa sœur et avait aperçu des amis du quartier. S’approchant, il reçoit l’ordre de policiers, venus à la rencontre du groupe, de se placer contre le mur pour une palpation. Un des hommes contrôlés demanda pourquoi un des agents le menaçait d’une amende de 450 et ce dernier aurait répliqué par une « grosse gifle ». Théo affirme avoir pris la défense de la victime de la gifle, et aurait alors été frappé et insulté, tandis qu’il se débattait.

Il dit également avoir été l’objet d’insultes racistes (notamment « bamboula »), de nouveaux coups et de crachats dans la voiture de police, et affirme avoir été pris en photo en position humiliante par les policiers via l’application Snapcha.

La version de la justice

Le procès de trois des quatre policiers, Marc-Antoine Castelain, Jérémie Dulin et Tony Hochart, s’ouvre le [90],[91],[92],[93],[94],[95]. Il s’agit principalement de déterminer si le coup était légitime et proportionné à la situation ou non. Les agents de l’IGPN ayant mené l’enquête témoignent en faveur de l’accusé, expliquant que même si Théo « ne représentait pas un danger » en s’opposant à son interpellation, « le coup [était] légitime ». Le commissaire divisionnaire de l’IGPN qui a conduit l’enquête administrative prédisciplinaire (qui a proposé la radiation, finalement transformée en blâme) conclut lui à « un usage disproportionné de la force », selon lui « rien ne justifiait ce coup, la justification [que M. Castelain] nous en a donnée n’était pas bonne ». Des peines allant de trois mois à trois ans de prison avec sursis ont été requises. La défense évoque une « violence légitime », préfère parler de « séquelles » que d’infirmité permanente, et plaide l’acquittement.

Les policiers sont condamnés à des peines allant de trois à douze mois de prison avec sursis. Marc-Antoine Castelain est condamné à douze mois de prison avec sursis et une interdiction d’exercer sur la voie publique pendant cinq ans.

Ce que la défense présentait comme une « infirmité permanente » de la victime n’est pas retenu par la cour, qui « n’a pas la conviction que les lésions organiques, en dépit de leur caractère particulièrement grave, ont entraîné pour lui la privation irrémédiable de l’usage de ses facultés organiques, dépassant de simples gênes ou amoindrissements ». En conséquence, c’est du délit de « violences volontaires », que Marc-Antoine Castelain est déclaré coupable, et non du crime de « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente » qui avait justifié le procès en assises.

Violences physiques
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
XUsage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
XAccusation de rébellion
XAccusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Menace avec une arme de poing
XAgressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
XPropos racistes
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 19.01.2024 – Condamnation par cour d’assises de Seine-Saint-Denis, de Marc-Antoine Castelain, Jérémie Dulin et Tony Hochart

  • 09.01.2024 – Ouverture du procès devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis

  • 13.01.2021 – Avis de blâme du conseil de discipline pour deux des trois policiers; à confirmer par le Préfet

  • 26.11.2020 – Renvoi devant les assises trois des quatre policiers par le juge d’instruction pour «violences volontaires avec circonstances aggravantes»

  • 00.10.2020 – Renvoi devant les assises par le parquet de Bobigny de trois policiers pour «violences volontaires»; la qualification de « viol aggravé » contre un autre des policiers est écartée

  • 23.07.2020 – Clôture de l’enquête; mise en examen des quatre policiers, dont l’un pour viol

  • 21.08.2019 – Une expertise médicale conclut que la victime souffre de séquelles irréversibles depuis l’interpellation

  • 00.02.2018 – Une expertise médicale conclut que Théo n’a pas subi de pénétration anale

  • 00.01.20218 – Publication de la vidéo de l’interpellation

  • 00.03.2017 – Modification de son témoignage par Théo

  • 00.00.2017 – Ouverture d’une information judiciaire pour « violences volontaires en réunion par personnes dépositaires de l’autorité publique » par le Parquet

  • 02.02.2017 – Interpellation et agression de Théo

[Source : Europe 1 sur YouTube]

[Source :YeloTV sur YouTube]

[Source : Brut sur YouTube]
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Agressions

Babacar Gueye, 03.12.2015. Flingué – Rennes

3 décembre 2015 – rue Guy Ropartz, Rennes
27 ans. Atteint par 5 balles de la BAC : décédé

Abattu lors d’une intervention policière dans la cage d’escalier d’un immeuble du quartier de Maurepas, de cinq balles tirées par un policier de la brigade anti-criminalité. Babacar était sénégalais et il n’avait pas ses papiers. Des personnes sans papiers qui meurent en se jetant par la fenêtre pour fuir la police, qui n’en a jamais entendu parler ? Les policiers, Babacar les connaissait, car dans ce monde où la police peut tuer en toute impunité, les sans-papiers sont aussi traqués.

Les forces de l’ordre étaient intervenues alors que le jeune homme, dans un état psychologique altéré, se mutilait avec un couteau de cuisine. Babacar avait besoin d’aide le 3 décembre 2015, et c’est la police qu’on lui a envoyée. Babacar était en crise, en détresse mentale. Il avait besoin d’aide et ce sont des hommes armés qu’on lui a envoyés : on lui a envoyé la mort !

Selon l’ami de Babacar, seul témoin oculaire, les policiers lui ont crié de lâcher le petit couteau de table qu’il utilisait peu de temps avant pour se scarifier l’abdomen. Ils lui ont tiré dessus au taser, mais le taser n’a pas marché. L’un des agents a alors sorti son arme de service et tiré à cinq reprises.

Il faisait nuit et ils étaient 8,  4 de la BAC et 4 de la police nationale. Ils ne l’ont pas aidé et ils l’ont tué. Les pompiers ne sont pas intervenus, ils n’en ont pas eu le temps car il avait déjà reçu une puis quatre balles dans le corps. Deux mortelles. Babacar agonisait dans la cage d’escalier et ils l’ont menotté, laissé sur le sol pendant un temps qu’on ne connaît pas.

Il décédé sur place malgré les secours. La police, la justice et certains médias ont fait du récit de sa souffrance un récit criminalisant afin de  justifier son assassinat. Babacar est mort comme de nombreuses autres personnes en crise ou dont le comportement a été interprété comme « anormal » par les forces de l’ordre à l’intersection du racisme, de la psychophobie et des violences d’État.

Dans l’après-midi, Awa Gueye, sa sœur, apprend la mort de son frère par un de ses amis qui l’appelle. Elle se rend au commissariat pour savoir où est le corps de Babacar. Les policiers vont refuser qu’elle soit accompagnée pendant « l’entrevue » et lui annoncer que « son frère a été tué parce qu’il voulait tuer un policier« . Il refuseront de lui donner accès au corps de Babacar sans avoir sa pièce d’identité et lui mettront sous le nez, et sans la prévenir, une photo du son frère mort.

L’enquête ouverte le jour du meurtre est à charge contre Babacar, décrit par le Procureur de la république comme un « forcené »  » particulièrement agressif« . Ses propos seront largement repris dans la presse, rendant Babacar responsable de sa propre mort. Pour la justice, il faut que l’histoire retienne qu’on n’avait pas d’autre choix que de tuer Babacar, tant il était dangereux.

L’autopsie indique pourtant l’arrivée d’une balle par la fesse gauche, ce dont la justice ne se saisit pas pour mettre en cause la version policière et la « légitime défense« . Pour Awa, la thèse de la légitime défense ne tient pas la route. Elle porte plainte, ce qui aboutira au placement du policier flingueur sous statut de témoin assisté.

Violences physiques
 Bousculade / projection
 Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
XUsage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
 Usage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
XTir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
XProblèmes de santé mentale
XNon-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée

07.2019 – Placement du policier tireur sous statut de témoin assisté

02.2019 – Remise en question des conclusions d’un expertise faisant le lien entre balistique et autopsie : aucune balle n’est arrivée de face, 4 sont arrivées de côté, et de haut en bas, une autre est entrée par la fesse gauche de haut en bas

2018 – Destruction « malencontreuse » de scellés notamment ceux contenant l’arme et les deux chargeurs lors d’un tri des scellés

05.2017 – Audition d’Awa par le juge d’instruction

01.2017 – Saisine du juge d’instruction par le Procureur

07.2016 – Classement sans suite par le Procureur du TGI de Rennes qui estime que le policier a agi en état de légitime défense; dépôt de plainte avec constitution de partie civile par Awa Gueye contre le tireur pour homicide volontaire et contre les trois policiers qui avaient porté plainte pour participation au meurtre ou à l’assassinat

06.2016 – Conclusion de l’enquête IGPN : le policier qui a tiré sur Babacar a réagi de manière proportionnée à la violence dont Babacar a fait preuve sans raison à son encontre

04.2016 – Conclusion de l’enquête SRPJ : les policiers n’ont pas eu d’autre choix que de tirer sur Babacar qui présentait une menace

02.2016 – Conclusions de l’analyse toxicologique : aucune substance toxicologique décelée

03.12.2015 – Décès de Babacar. Ouverture d’une enquête et saisie par le Procureur du Service Régional de la Police Judiciaire (SRPJ) et de l’Inspection Générale de la Police Nationale (IGPN); dépôt de plainte par 3 des policiers contre Babacar pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique; une autopsie confirme que ce sont les balles qui l’ont tué.

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