12 mars 2024 – Guyancourt (78)
Porte défoncée, coup de feu en direction du chien, Taser, coups, 30 et 9 heures de garde à vue
Des suites de la révolte post-Nahel…
La version de la famille
Le matin du 12 mars 2024, Vanessa mate la téloche chez elle quand elle entend un gros coup sur la porte, qui s’ouvre violemment. Une quinzaine de keufs cagoulés, gilets pareballe et gros flingues dehors.
Un flic hurle « Il y a des chiens ! » et un tir part en direction de la chienns Naïa, en ratant sa cible.
La balle érafle le mur, rebondit sur le carrelage de l’entrée et finit par transpercer la porte de la cuisine. À quelques centimètres près, c’était Vanessa.
Réveillé par le bruit, Marcel, sort de sa chambre et prend deux coups de taser et deux coups de pied, il tombe et heurte un bureau de la tête. Il est immobilisé par le pied d’un policier sur le dos et menotté brutalement.
Les policiers entrent ensuite dans les chambres des enfants. Pendant qu’une fonctionnaire interroge les deux petites de huit ans, les agents cagoulés fouillent les lits.
Dans la chambre d’à côté, l’aîné , Tanguy, est réveillé par plusieurs policiers, menotté et conduit dans le salon.
Une fois toute la famille réunie dans le salon, les flics les interrogent sur un autre fils, Kenny, 22 ans, qui n’habite plus chez ses parents, suspecté d’avoir incendié les écoles maternelles et primaires de La Verrière, lors des révoltes post-Nahel.
À peine 15 minutes après leur entrée fracassante, les « forces de l’ordre » repartent avec Marcel, qui passera neuf heures en garde à vue, accusé de « résistance violente à personne dépositaire de l’autorité publique ».
Kenny se rend de lui-même au comico. 30 heures de garde à vue, un interrogatoire filmé avec violences physiques et verbales. Aucune poursuite judiciaire, malgré les perquisitions au domicile de chez ses parents et chez lui, en présence de sa femme.
Pour la famille, la trace de la balle se voit toujours à deux endroits dans la cuisine, et les jumelles de huit ans ont perdu l’appétit et font des cauchemars.
Marcel attend son procès. Pour lui, c’est un acte raciste. La Police, raciste ?
Violences physiques
X | Coups de pieds, coups de poings, gifles |
Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage | |
Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e | |
Coups sur les oreilles | |
Étranglement | |
Clés aux bras douloureuses | |
Doigts retournés | |
Arrosage | |
Morsures de chien | |
Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV) | |
« Pliage » (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux) | |
« Tamponnage » (percussion par un véhicule de police) | |
Tirage par les cheveux | |
Serrage douloureux des colsons ou des menottes | |
Tirage par les colsons ou des menottes | |
Usage de gants | |
X | Usage d’arme à feu |
Usage de « Bean bags » (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb) | |
Usage de FlashBall | |
Usage de grenade assourdissante | |
Usage de grenade de désencerclement | |
Usage de grenade lacrymogène | |
Usage de LBD40 | |
Usage de matraques | |
Usage de spray lacrymogène | |
X | Usage de Taser |
Violences psychologiques
Accusation de trouble à l’ordre public | |
X | Accusation de rébellion |
Accusation de coups à agent | |
Accusation de menace à agent | |
Accusation d’injure à agent | |
X | Menace avec une arme de poing |
X | Agressivité, manque de respect, insultes |
Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet | |
Propos sexistes | |
Propos homophobes | |
X | Propos racistes |
Violences de la part de collègues policiers | |
Passivité des collègues policiers | |
Défaut ou refus d’identification des policiers | |
Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation | |
Intimidation ou arrestation des témoins | |
Obstacle à la prise d’images | |
Refus de prévenir ou de téléphoner | |
Refus d’administrer un éthylotest | |
Refus de serrer la ceinture pendant le transport | |
Refus d’acter une plainte | |
Refus de soins ou de médicaments | |
Mensonges, dissimulations, disparition de preuves | |
Déshabillage devant témoins de l’autre sexe | |
Flexions à nu devant témoins | |
Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention | |
Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention | |
Pression pour signer des documents | |
Absence de procès-verbal | |
Privations pendant la détention (eau, nourriture) | |
Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière) | |
Complaisance des médecins | |
Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière) | |
Position inconfortable prolongée |
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- Dernière mise à jour : il y a 4 semaines - Publié le