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Pierre Cayet, 25.04.2015. Frappé au commissariat – Saint-Denis (93)

25 avril 2015. Commissariat de Saint-Denis (93)
54 ans. Frappé, gazé : décédé d’une fracture du crâne

Tout est parti d’un contrôle routier. Pierre Cayet est arrêté pour conduite en état d’ébriété avec un taux de 0,48 mg/l d’air expiré (la limite étant 0,40 mg/l). Son véhicule est immobilisé. Quelques heures plus tard, le Guadeloupéen se rend au commissariat de Saint-Denis. « Il était avec sa compagne et voulait seulement récupérer les papiers et les médicaments qu’il avait laissés à l’intérieur de la voiture » explique son frère, Frantz Dendelé. Face au refus des policiers, il aurait profité de la sortie d’un véhicule de police pour pénétrer dans l’enceinte du commissariat, ou aurait fait le tour et tenté d’enjamber l’enceinte. Il tombe sur un agent.

La version de la police

Selon les policiers présents, Pierre était « passablement énervé« . “Il a été repoussé une première fois par un fonctionnaire de police puis il est revenu à la charge” , raconte un policier du syndicat Alliance. “Le deuxième fonctionnaire l’a alors repoussé au niveau du visage. Cela a entraîné la chute de Monsieur Cayet qui est tombé en arrière de toute sa hauteur et a heurté le béton” .”Les policiers n’ont rien à cacher. Malheureusement, c’est un accident” , conclut le flic

La version de la famille

Une version contestée par la famille de la victime. “Les policiers l’ont gazé, ensuite il est revenu” , raconte Frantz . “Face à tous les policiers présents ce soir-là au commissariat, mon frère ne présentait pas de danger. Ils avaient les moyens de neutraliser facilement un petit bonhomme comme lui“. Greffé d’un rein, Pierre était fortement handicapé, d’après Le Parisien.

Pour Frantz , le frère de la victime qui a pu voir le corps de son frère, Pierre aurait reçu un violent coup au visage. “Il a pris une droite. J’ai vu son visage totalement déformé par ce coup mortel. Le policier qui lui a fait ça doit rendre des comptes à la justice” . Il dispose d’une une photo de son frère prise sur son lit d’hôpital avec un coquard à l’œil.

Transporté à l’hôpital, le Guadeloupéen est décédé dans la nuit. Selon une source judiciaire citée par l’AFP, l’autopsie a confirmé que le décès était “consécutif à une fracture crânienne” et qu’il n’y avait “aucune trace de violence” .

Violences physiques
 Bousculade / projection
X
Coups de pieds, coups de poings, gifles
 Pied/genou sur la nuque, le thorax ou le visage
 Coups à terre ou alors que la victime est maîtrisé.e
 Coups sur les oreilles
 Étranglement
 Clés aux bras douloureuses
 Doigts retournés
 Arrosage
 Morsures de chien
 Plaquage ventral / mise à plat-ventre / décubitus ventral (DV)
 “Pliage” (maintien d’une personne en position assise, la tête appuyée sur les genoux)
 “Tamponnage” (percussion par un véhicule de police)
 Tirage par les cheveux
 Serrage douloureux des colsons ou des menottes
 Tirage par les colsons ou des menottes
 Sévices sexuels
 Usage de gants
 Usage d’arme à feu
 Usage de “Bean bags” (un sac de coton contenant de minuscules billes de plomb)
 Usage de FlashBall
 Usage de grenade assourdissante
 Usage de grenade de désencerclement
 Usage de grenade lacrymogène
 Usage de LBD40
 Usage de matraques
XUsage de spray lacrymogène
 Usage de Taser
 Usage de tranquillisants
Violences psychologiques
 Accusation de trouble à l’ordre public
 Accusation d’entrave à la circulation
 Accusation de rébellion
 Accusation de coups à agent
 Accusation de menace à agent
 Accusation d’injure à agent
 Accusation de manque de respect
 Accusation de refus d’obtempérer
 Prise de photos, empreintes, ADN
 Menace avec une arme de poing
 Tir dans le dos
 Charge sans avertissement
 Course-poursuite
 Agressivité, manque de respect, insultes
 Appel à faire cesser les souffrances restés sans effet
 Propos sexistes
 Propos homophobes
 Propos racistes
 Problèmes de santé mentale
 Non-assistance à personne en danger
 Harcèlement
 Arrestation
 Violences de la part de collègues policiers
 Passivité des collègues policiers
 Défaut ou refus d’identification des policiers
 Contrôle d’identité à titre vexatoire ou d’intimidation
 Intimidation, chantage, menaces
 Intimidation ou arrestation des témoins
 Obstacle à la prise d’images
 Refus de prévenir ou de téléphoner
 Refus d’administrer un éthylotest
 Refus de serrer la ceinture pendant le transport
 Refus d’acter une plainte
 Refus de soins ou de médicaments
 Perquisition
 Fouille
XMensonges, dissimulations, disparition de preuves
 Déshabillage devant témoins de l’autre sexe
 Flexions à nu devant témoins
 Insuffisance ou absence de surveillance pendant la détention
 Absence de signature du Registre des effets personnels lors de la détention
 Pression pour signer des documents
 Absence de procès-verbal
 Détention
 Privations pendant la détention (eau, nourriture)
 Conditions sanitaires inappropriées pendant la détention (température, hygiène, lumière)
 Complaisance des médecins
 Nassage (enfermement de manifestants dans une souricière)
 Position inconfortable prolongée
  • 00.04.2015 – Dépôt de plainte de la famille
  • 00.04.2015 – Ouverture d’une enquête confiée dans la foulée à l’IGPN
  • 26.04.2015 – Décès de Pierre
  • 25.04.2015 – Agression de Pierre

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